Le Conseil national de la sécurité routière, en sommeil depuis 2008, est officiellement réinstallé mardi par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Cet organisme, composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations, avait été créé en 2001 pour être un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement en matière de sécurité routière. Il n'a pas été renouvelé depuis 2008. Le nouveau conseil sera présidé par le député du Bas-Rhin Armand Jung (PS), qui avait mené en 2011 une mission d'information parlementaire sur l'analyse des causes des accidents de la circulation. "C'est une bonne nouvelle. Cela fait des années que nous demandons sa réinstallation.
C'est un organe qui permet un dialogue, une confrontation entre les différents acteurs et nous avons beaucoup de sujets urgents sur la table", a dit Vincent Julé-Parade, vice-président de l'association Victimes & Citoyens et membre du Conseil. "Ce conseil est là pour nous éviter les improvisations, qui ont été la marque des dernières années, ce qui a été très préjudiciable pour la sécurité routière", a estimé de son côté Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière.
En annonçant la réinstallation du Conseil, Manuel Valls avait dit qu'il étudierait "toutes les propositions viables, sérieuses, cohérentes et réalistes" pour renforcer la lutte contre l'insécurité routière car "dès qu'il y a un message de relâchement, il y a tout de suite une augmentation du nombre d'accidents".
Le ministère n'a pas encore fait état des différents groupes de travail. Plusieurs pistes ont été évoquées: l'expertise des infrastructures, le comportement des jeunes, l'usage du téléphone portable, les nouvelles technologies (comme le limitateur automatique de vitesse). Jugé indispensable par les experts, l'examen des différents réseaux routiers français était une proposition de campagne de François Hollande.