Une absence en raison d'un mouvement de grève dans une partie des dépôts de presse pour protester contre le futur plan social chez Presstalis.
Le blocage a démarré jeudi dans 20 grandes villes de France, dont Reims. Et ce vendredi, 19 des 136 dépôts de presse, qui assurent la distribution des journaux aux diffuseurs se trouvaient toujours bloqués. Seule Champigny-sur-Marne ne figure plus dans la liste.
Les villes touchées sont Lyon, Marseille, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Toulouse, Rouen, Nantes, Rennes, Grenoble, Caen, Limoges, Nice, Saint-Etienne, Tours, Ajaccio, Reims, Toulon et Brest ainsi que leurs alentours.
"Le mouvement va monter en puissance"
La grève est menée par le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT). "La direction ne nous entend pas. Le mouvement va monter en puissance les jours et semaines qui viennent", avait prévenu jeudi Laurent Jourdas, secrétaire du SGLCE-CGT. Des discussions sont en cours entre les syndicats et la direction de Presstalis, qui prévoit de diviser par deux les effectifs de l'entreprise.
Principal distributeur de journaux en France, en grande difficulté financière, Presstalis a échappé en octobre au redressement judiciaire grâce à un accord conclu entre éditeurs et actionnaires de la messagerie, sa direction et l'Etat pour financer son plan de restructuration.
Ce plan, dont le principe a été adopté en novembre 2011, prévoit notamment 1.250 suppressions de postes sur 2.500 salariés. Il est rejeté notamment par le SGLCE, qui refuse toute idée de départs contraints et d'externalisation de certaines activités.