"Il faut publier l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal"

Syndicalistes et élus mosellans exigent la transparence de l'accord conclu entre le gouvernement et l'industriel. La CGT le dénonce dans un courrier à l'Elysée et évoque "une orientation industrielle inconsistante".

Lundi 3 décembre 2012 , à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale qui s'est déroulée pour la première fois en présence de la presse à la maison des syndicats d'ArcelorMittal à Florange, les représentants CFDT, FO et CGT ont demandé au gouvernement de rendre public le texte de l'accord qui a été signé avec l'industriel indien.

Une démarche soutenue quelques heures plus tard par des élus mosellans dont le premier secrétaire du PS en Moselle, Jean-Pierre Liouville, selon qui, "ne pas le publier sous prétexte d’accords industriels connexes contribuerait à entretenir le doute."

Un doute mis en avant par Le Point : sur son site internet l'hebdomadaire avance que l'accord sur Florange cacherait un autre accord négocié par Jean-Marc Ayrault au profit du site industriel ArcelorMittal de Basse-Indre, tout près de Nantes où le maintien de l'activité serait garanti. Ce site fabrique des emballages métalliques et se trouve dans la circonscription de Jean-Marc Ayrault.

Ils iront voir Ayrault mercredi, il vient à Metz vendredi

Par ailleurs l'intersyndicale a confirmé sa présence à la réunion avec le Premier Ministre mercredi à Paris. Edouard Martin, CFDT, qui envisageait de ne pas s'y rendre en raison des interrogations sur une éventuelle coupure de l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux de Florange par Mittal, estime avoir obtenu des garanties dans l'immédiat sur cette question.

Ce même mercredi 5 décembre doit se tenir un comité d'entreprise extraordianire à Florange. Tandis que Jean-Marc Ayrault est attendu à Metz ce vendredi 7 décembre.

La CGT dénonce un accord scélérat

Pour la CGT qui l'a écrit à François Hollande,  cet accord est qualifié de "scélérat". La centrale syndicale estime qu'il "va entraîner, dans le silence le plus total, des licenciements chez nos sous-traitants, fournisseurs et intérimaires ainsi que chez GEPOR, filiale d’ArcelorMittal, qui s’occupe de toute la logistique sur les Usines à Chaud. Cet accord s’inscrit dans la mise sous cocon de la Filière Liquide, qui va se concrétiser par un tarissement humain sur l’agglomération, le P3, P6, Aciérie et l’arrêt de toutes initiatives de maintenance et de la conservation en chauffe des Coopers des Hauts Fourneaux."
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