Mardi matin, une centaine de salariés étaient massés devant l'usine ardennaise, en faisant brûler des pneus. Cette grève déclenchée de manière spontanée portaient sur les augmentations de salaires.
L'usine ardennaise d'Hermès emploie près de 300 personnes, le site est spécialisé dans la fabrication de sacs en cuir pour l'enseigne de luxe.
Difficile pour notre équipe présente sur place mardi matin d'avoir des informations. Les représentaux syndicaux qui avaient alerté la presse refusaient de répondre aux questions. Comme pour les secrets de fabrication, la discrétion semble de mise chez Hermès lorsqu'il s'agit d'évoquer les négociations salariales.
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Les représentants syndicaux davantage bavards avec l'agence France-Presse
"Nous réclamons une réévaluation du salaire de base de 60 euros brut et le mouvement va se poursuivre tant que nous n'aurons pas obtenu satisfaction", a-t-on déclaré à l'intersyndicale du site qui emploie près de 300 personnes.Selon cette source, les négociations sont "très difficiles avec la direction qui
ne propose pour le moment qu'une augmentation de 41 euros". La production a continué au ralenti alors que le personnel gréviste s'était rassemblé
mardi matin dans la cour de l'usine en faisant brûler des pneus. "Les salariés qui lisent dans la presse les résultats affichés par Hermès aimeraient
bien être également concernés par ces profits", a expliqué à l'AFP Daniel Blondeau, secrétaire général de l'union départementale FO des Ardennes.
"Cette revendication est parfaitement légitime, mais dans cette société, la culture est plus à la pression qu'au dialogue", a-t-il ajouté.
Contactée par l'AFP, la direction d'Hermès n'avait pas réagi mardi en fin de journée.
En 2007, les salariés de la maroquinerie avaient entamé spontanément un mouvement de grève pour soutenir le directeur du site qui avait été licencié par la société Hermès.