L'arrêt définitif de Fessenheim nécessitera environ 5 ans selon l'Autorité de sûreté nucléaire

La mise à l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim nécessitera environ 5 ans, a souligné mardi Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).




La mise à l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim nécessitera environ 5 ans, a souligné mardi Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), soit deux ans de plus que l'échéance de fin 2016 souhaitée par François Hollande. Contrairement à une mise à l'arrêt provisoire pour raisons de sécurité, "arrêter définitivement un réacteur nécessite des procédures lourdes, équivalentes à celles qui ont prévalu à sa création, soit environ cinq ans" avant qu'un décret puisse être pris par le gouvernement, a expliqué M. Chevet lors d'une rencontre avec la presse.

Le président de l'ASN en a informé le 4 janvier Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel chargé de la fermeture du site voulue d'ici fin 2016 par le président de la République. Au total, les opérations de démantèlement de la doyenne des centrales françaises pourraient prendre entre 20 et 25 ans, avait estimé en octobre dernier le prédécesseur de M. Chevet, André-Claude Lacoste, qui estimait lui aussi à 5 ans le délai nécessaire à l'arrêt définitif de la centrale controversée. 

L'ASN a autorisé la prolongation jusqu'à 40 ans de "la durée de vie" des réacteurs de 900 mégawatts équipant la centrale et d'autres sites français, sous réserve que l'exploitant EDF effectue un certain nombre de travaux pour renforcer le niveau de sécurité, a rappelé M. Chevet. L'autorité indépendante, qui avait passé en revue le parc nucléaire français à la lumière de la catastrophe de Fukushima, a notamment prescrit pour la centrale alsacienne l'installation d'un "système d'appoint ultime d'eau en cas de problème, ce qui a été mis en ouvre fin 2012" comme prévu, a-t-il précisé. L'ASN demande également le renforcement du radier, le socle de béton sur lequel repose la cuve du réacteur numéro un, avant le 30 juin 2013.

"Nous avons dit que le plan de travaux" soumis par EDF "était acceptable, reste à s'assurer que ces travaux seront effectivement réalisés, ce qui fera l'objet d'une prochaine inspection" à Fessenheim, a ajouté le président de l'ASN. L'ASN prendra position, au premier semestre 2013, sur l'aptitude à la poursuite de l'exploitation du réacteur n°2 de la centrale, dont la troisième visite décennale s'est terminée en mars 2012. Il est probable qu'elle demande à EDF d'y effectuer des travaux de renforcement similaires à celui du réacteur n°1.
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