Les syndicalistes de la CFDT veulent que le PS s'exprime sur l'accord signé par le gouvernement avec Mittal.
Après s'être rendus à Matignon et s'y être enchaînés pendant quelques minutes peu avant 8h, neuf salariés d'ArcelorMittal Florange, dont le leader CFDT Edouard Martin, ont été délogés sans ménagement par les forces de l'ordre. Une décision des services du premier Ministre au motif qu'"aucune demande de rendez-vous" n'avait été faite.
"On a pris des coups et ils nous ont traîné par terre" a témoigné Edouard Martin chez nos confrères d'I-Télé. "On est venu dénoncer un accord qui fragilise Florange et risque de le condamner à court terme. Le repreneur (le mosellan Bernard Serin) est toujours sur les rangs et il ne s'agit pas de nationaliser ad vitam aeternam, juste de retirer Florange des griffes de Mittal" pour le confier à cet " opérateur industriel privé qui lui est prêt à investir, à maintenir l'emploi et même à faire des embauches".
Ils se sont ensuite rendus rue de Solférino, au siège du parti Scoialiste ont ils ont été reçus par le premier secrétaire Harlem Désir, peu avant 10h30.
"Lui, au moins, il nous reçoit", a lancé Edouard Martin devant le siège du PS.
"On veut demander au PS qu'il s'exprime sur l'accord signé (le 30 novembre entre ArcelorMittal et le gouvernement) qui prévoit la fermeture des hauts fourneaux" du site mosellan, a indiqué l'un des salariés à l'AFP.
"On veut que certains au PS aient le courage de taper sur la table et de rouvrir le dossier Florange. On veut que le plan Montebourg (prévoyant une nationalisation temporaire) entre en vigueur", a précisé Jérémie Jolliot (CFDT). Alors même qu'en Lorraine, certains veulent tourner la page de la filière chaude. Et que la CFE-CGC alerte de son côté sur l'ambiance devenue délicate à l'intérieur du site de Florange.
Ces syndicalistes de la CFDT ont ensuite rejoint la délégation intersyndicale qui avait rendez-vous en fin de matinée à l'Elysée pour remettre au conseiller social de François Hollande Michel Yahiel la pétition en ligne en faveur de la nationalisation qui a recueilli plus de 30.000 signatures. Une rencontre démentie, puis finalement acceptée par l'Elysée.
Tous ensuite rejoindront le site où se tient le Comité Central d'Entreprise en session extraordinaire à l'occasion duquel sera présenté le plan industriel pour les trois prochaines années en France du sidérurgiste mondial.