La CGT va contester au Conseil d'Etat la fermeture annoncée de Fessenheim

Environ 250 manifestants, élus, salariés et agents d'autres centrales, se sont réunis ce jeudi vers midi devant la doyenne des centrales nucléaires françaises.

Ce 24 janvier est organisée une nouvelle manifestation des opposants à la fermeture de la centrale de Fessenheim, et ce alors que le directeur de la centrale a annoncé hier en conférence de presse que 80 millions d'euros seront encore investis dans les installations cette année afin d'en garantir la sécurité. Le comité de pilotage chargé de mener la transition énergétique se réunit aujourd'hui à Paris dans ce contexte un peu particulier. Mercredi, deux banderoles accrochées à la clôture extérieure du site proclamaient : "la centrale de Fessenheim est sûre, qu'elle dure", et "produire du courant propre est notre métier".

 

La CGT va contester au Conseil d'Etat la fermeture annoncée de Fessenheim
Les salariés CGT de la centrale nucléaire de Fessenheim vont contester devant le Conseil d'Etat la décision du gouvernement de fermer l'établissement d'ici fin 2016, a annoncé jeudi le syndicat lors d'une conférence de presse sur place. La CGT va déposer le 8 février un recours au conseil d'Etat contre la nomination d'un délégué interministériel chargé de la fermeture du site, a précisé Virginie Gensel-Imbrecht, secrétaire générale de la fédération national de l'énergie au sein de la CGT.

"Nous n'avons rien contre lui à titre personnel", a ajouté la syndicaliste à propos de ce délégué, Francis Rol-Tanguy. Mais ce décret de nomination, pris en décembre, est le seul document par lequel le gouvernement a officialisé sa volonté de fermer la centrale, une promesse de François Hollande. Fermer Fessenheim est une "décision politique et illégitime", car "elle ne repose sur aucun argument lié à la sécurité", a martelé Mme Gensel-Imbrecht. "L'Autorité de sûreté nucléaire a validé la poursuite de l'activité", a-t-elle rappelé. Jeudi matin, 200 à 250 salariés EDF, dont plus d'une centaine venus d'autres sites
nucléaires français, se sont rassemblés devant la centrale pour dénoncer sa fermeture annoncée. "Si on ferme Fessenheim, c'est l'ensemble de la filière
nucléaire qui sera mise à mal. On peut craindre un effet domino", a dit l'un des manifestants, Philippe Page, venu de la centrale de Flamanville (Manche).

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