Fessenheim : action des militants de Greenpeace jeudi matin

"Pourquoi seulement Fessenheim?" Greenpeace a désigné jeudi quatre autres centrales nucléaires à "fermer en priorité" après avoir analysé, pour les 19 sites français, leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d'un accident.

Outre Fessenheim, doyenne des centrales françaises promise à la fermeture d'ici fin 2016 par François Hollande, Greenpeace a inscrit sur sa liste noire les sites du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain), de Gravelines (Nord) et du Tricastin (Drôme).

La réaction de Michel SOrdi, député UMP du Haut-Rhin



Jeudi matin, à l'aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter sur la centrale de Fessenheim deux textes grâce à de puissants projecteurs. "Pourquoi seulement moi ?" pouvait-on lire durant une dizaine de minutes sur l'un des réacteurs de Fessenheim alors que la liste des centrales jugées dangereuses était projetée sur une piscine.  "Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d'au moins 20 réacteurs à horizon 2020", souligne dans un communiqué Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l'engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d'ici 2025 dans la production d'électricité.

"Fermer uniquement Fessenheim est une manoeuvre politique. Cela ne nous permet pas d'atteindre l'objectif présidentiel mais surtout d'autres centrales sont aussi dangereuses", ajoute-t-elle. Greenpeace a examiné "trois séries de critères":  le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, etc.), les risques d'"agressions externes naturelles ou non naturelles" (inondation, séisme, risque industriel, incendie, etc.) et les conséquences d'un accident (proximité d'une frontière ou d'une grande métropole, activités proches, etc.). Pour le Blayais, l'ONG pointe par exemple les possibles impacts d'un accident sur l'activité viticole. Pour la centrale de Gravelines, l'association pointe "une concentration impressionnante de risques" avec la présence de "22 installations classées dont 8 Seveso dans un rayon de 10 km".

"La catastrophe de Fukushima est venue nous rappeler qu'il faut se préparer à un accident majeur même si ce n'est pas le scénario le plus probable", commente Greenpeace, qui boycotte le processus officiel du débat national sur la transition énergétique lancé en novembre par le gouvernement. Ce débat se poursuit jusqu'à l'été et doit déboucher sur une loi de programmation à la rentrée pour définir la nouvelle politique énergétique de la France. 

La réaction de Michel SOrdi, député UMP du Haut-Rhin

 

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