C'est ce que l'on pourrait appeler l'effet "Cahuzac" : le ministre français de l'Economie et des Finances souhaite mettre en place un échange d'informations bancaires automatique entre les pays de l'Union. Le Luxembourg se dit prêt à réduire une partie de son secret bancaire.
C'est dans le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que ministre luxembourgeois des finances a fait cette déclaration le 7 avril 2013 : "Nous voulons renforcer la coopération avec les autorités fiscales étrangères". Longtemps pointé du doigts pour des pratiques bancaires, le Grand Duché fait un petit pas de plus vers la transparence. "La tendance internationale va vers un échange automatique d’informations bancaires. Nous n’y sommes plus strictement opposés" a déclaré Luc Freiden. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a rapidement salué cette nouvelle volonté luxembourgeoise, ce qui n'est pas le cas des Jeunes libéraux du Luxembourg (opposition), qui indique que "le secret bancaire est un instrument important pour la protection de la sphère privée et l'intimité et doit être maintenu".
Si en France l'affaire Cahuzac a mis l'évasion fiscale à la une de l'actualité, au niveau international, c'est le dossier "offhore leaks" qui semble faire bouger les lignes. "Offshore leaks" c'est une enquête de 15 mois menée notamment par des journalistes de 46 pays sur les placements dans les paradis fiscaux et la divulgation de noms de personnalités actionnaires de sociétés implantées dans des paradis fiscaux a fait réagir Bruxelles. La commission européenne demande aux états membres de "se saisir de la question".