Ce matin tôt, des militants Greenpeace, suspendus à des cordes ont escaladé la façade du siège du groupe agrochimique Syngenta à Bâle. Ils y ont fixé une grande banderole avec l'inscription «Syngenta Pesticides Kill Bees!» autrement dit syngenta tue les abeilles.
Selon Greenpeace ces produits sont les pires ennemis des abeilles. Ils sont utilisés pour enrober les semences ou sont directement aspergés sur les plantes.
Les militants verts demandent au gouvernement suisse d'interdire ces pesticides.La population d'abeilles en Suisse a fortement diminué et le gouvernement a nommé un "monsieur abeilles" pour définir une politique afin de les sauver.
Greenpeace affirme dans un communiqué que les pesticides vendus par Syngenta sous les noms d'Actara et de Cruiser contiennent du thiamethoxame qui à faible dose provoque des problèmes d'orientation et de vol des abeilles,
réduit leur capacité à rechercher leur nourriture et les rend ainsi les essaims plus vulnérables aux maladies et aux parasites.
Ces pesticides sont déjà interdits en France, Allemagne, Slovénie et en Italie.
Avec un chiffre d'affaires de 14.2 milliards de dollars, Syngenta est en tête des producteurs de pesticides.
En réaction à l'action menée ce matin par Greenpeace , Syngenta précise que le groupe a récemment lancé un plan d'action afin d’améliorer la santé des abeilles. Celui-ci doit compléter le travail accompli depuis 10 ans à travers l'initiative « Opération Pollinisateur ».
Syngenta précise par ailleurs être ouvert au dialogue – y compris avec Greenpeace.tout en déplorant des actions illégales qui mettent en danger la sécurité des employés, des bâtiments et des protestataires eux-mêmes.
Plus loin le communiqué de Syngenta précise que
"Les actions de Greenpeace d’aujourd’hui ne sauveront pas une seule ruche.
...que Greenpeace a aujourd'hui manqué une occasion d'aborder les vraies raisons du déclin des abeilles – les virus, les maladies, la perte d’habitat et le manque de nourriture....
Dans des pays où les abeilles sont en déclin, la mite varroa se propage fortement – même là où les néonicotinoïdes sont absents. Par exemple, dans les zones alpines en Suisse où ces pesticides ne sont pas utilisés, les colonies d'abeilles sont sous une forte pression.
..Le gouvernement suisse reconnaît la valeur des pesticides dans la protection des cultures et propose de concentrer tous les efforts dans la recherche des causes réelles de la perte d’abeilles et que le gouvernement suisse a indiqué que les pertes d'abeilles sont principalement à attribuer aux pertes subies en hiver et à la mite varroa."