A l'Assemblée, mercredi 17 avril 2013, Lakshmi Mittal a exclu une aciérie électrique à Florange, mais évoqué des investissements à Dunkerque et Fos. Selon des députés, le PDG du groupe ArcelorMittal a livré un discours libéral. En revanche, il a plaidé pour du protectionnisme en Europe.
D’après l’AFP, pour le site de Florange, l'industriel indien s'en est tenu "à la feuille de route" des 180 millions d'euros d'investissements dans les cinq ans, "dont on a bien compris qu'ils avaient été arrachés" par le gouvernement, a raconté Michel Liebgott au sortir de l'audition à huis clos devant la commission d'enquête sur la sidérurgie.
Mittal a exclu la construction d'une aciérie électrique, "pas compétitive selon lui en raison de coûts de l'énergie qui seraient 30 fois supérieurs à l'Allemagne". Sur le projet de production d'acier "vert" LIS, qui succède à Ulcos, il a souligné que "les études n'auront de traduction industrielle que si
c'est viable économiquement", selon le député PS de Moselle.
Michel Liebgott a souligné que Lakshmi Mittal "n'a pas répondu aux questions qui l'embêtaient, même répétées, sur le sort des intérimaires de Florange et des salariés ne travaillant pas directement pour ArcelorMittal, sur les montants qu'il a récupéré du CO2, des crédits d'impôts ou du chômage partiel".
Arrivé pour son audition à huis clos avec une demie-heure de retard à cause, selon lui, "des infrastructures à revoir", le PDG d'ArcelorMittal a aussi livré, "souriant", un discours "libéral, brut de décoffrage" notamment sur les coûts de production trop élevés en Europe et en France, qu'il a comparés par exemple à un coût horaire du travail de 3 dollars en Chine, a déclaré M. Liebgott à la presse, tenue à l'écart de la salle d'audition sur demande de M. Mittal.