Le président du Conseil général du Bas-Rhin, promoteur du "oui" au référendum, a avoué, au cours d'une rencontre avec la presse mardi, avoir "mis quinze jours pour accuser le coup". Mais il souhaite tout de même poursuivre la coopération entre les trois grandes collectivités territoriales.
"Tout était prêt, au sein du Conseil général du Bas-Rhin, pour la fusion départements/region, aujourd'hui la page est blanche", lâche Guy-Dominique Kennel, désabusé.
Depuis le 7 avril dernier, il n'a revu Philippe Richert, affaibli par le rejet du projet dont il était l'initiateur, que "deux ou trois fois", et il n'a plus aucune nouvelle de son homologue haut-rhinois Charles Buttner, suspecté d'avoir oeuvré en coulisses pour faire échouer le référendum sur le conseil unique d'Alsace. Pas même un coup de fil, dit-il...
Pourtant, le président bas-rhinois - jusqu'ici fidèle second rôle derrière le président UMP du Conseil régional d'Alsace - a décidé de passer à l'offensive. Il souhaite que "d'ici la fin de l'année", la fusion des agences économiques et touristiques soit effective.
Un audit a été réalisé dans les trois agences économiques actuelles (l'ADIRA pour le Bas-Rhin, le CAHR dans le Haut-Rhin, et Alsace International) et les quatre structures touristiques (comité régional du tourisme, ADT bas-rhinoise et haut-rhinoise, réseau des offices du tourisme).
Il propose donc " une réunion entre les trois présidents avant l'été " pour prendre compte le message des électeurs lors du référendum, réclamant plus d'économies et de simplification...".