Bâle-Ville envisage de geler le financement du raccordement ferroviaire de la plate aéroportuaire pour un montant de 10 millions d'euros.
Les compagnies aériennes basées sur la partie suisse de l'Euroairport ont reçu un courrier de la direction générale de l'aviation civile il y a une dizaine jours. La DGAC annonçait l'instauration d'une taxe sur les tous les vols du côté suisse de l'aéroport de Bâle-Mulhouse au 1er juillet prochain.
Cette décision est évidement très mal perçue par les autorités hélvétiques. En réponse, le gouvernement de Bâle-Ville envisage de geler le financement du raccordement ferroviaire de la plate aéroportuaire pour un montant de 10 millions d'euros.
Une décision unilatérale
Les passagers des vols sous droit de trafic suisse représentent 90% du trafic de l'Euroairport des vols exemptés de taxes françaises jusqu'à présent en vertu d'un statut binational de l'aéroport unique au monde.
Cette taxe coûterai 14 millions d'euros supplémentaires aux compagnies aériennes du secteur suisse et pour l'Euroairport
une perte d'attractivité et de compétitivité évidente
La plateforme aéroportuaire emploie 6000 personnes.
Les élus alsaciens sur le pont pour ne pas instaurer la taxe
Les élus alsaciens vont tenter de précipiter la négociation d'un accord bilatéral entre Berne Paris.
Les élus locaux craignent eux aussi que cette nouvelle hausse indirecte du prix du billet d'avion n'aie des répercussions économiques négatives sur l'aéroport, en incitant à terme certaines compagnies à le quitter pour s'installer à Zurich, ou ailleurs.
Les membres du Comité de Direction et de la Direction de l EuroAirport et notamment Jean-Marie Bockel, Sénateur et Président de Mulhouse Alsace Agglomération, soulignent les préjudices qui pourraient découler de l introduction d une taxe supplémentaire aux compagnies aériennes opérant en secteur suisse. Le Conseil général du Haut-Rhin a adopté une motion pour que la taxe ne voie pas le jour.
Motion de la Commission permanente du Conseil Général du Haut-Rhin
Cette taxe est en cours dans les aéroports français, d'un montant de quelques euros, appelée aussi "taxe Chirac", a été mise en place en France dès 2006, afin de financer l'UNITAID, un organisme international d'achat de médicaments.