Combien d'entre nous connaissent les Hopis, cette tribu indienne de moins de 9 000 âmes ? Arthur, Romane, Lucie et leurs camarades, écoliers au Neufeld en savent plus. L'exposition "Soleil hopi" est en cours jusqu'à lundi à la salle de la Bourse à Strasbourg.
L’exposition «Soleil hopis» est en cours
L’exposition a commencé samedi à 9h salle de la Bourse à Strasbourg par les chants de 30 enfants, habillés en Indiens, tous en CM1 à l’école du Neufeld. Leurs incantations amérindiennes très lentes ont été rythmées par des percussions faîtes avec des pots de choucroute et maquillées en tam-tam. Les mères de familles avaient la larme à l’œil et le public a offert une ovation aux enfants.
En tout 400 écoliers du Neudorf ont eu fort à faire avec les Indiens pendant l'année scolaire, l’exposition le montre. A l’entrée les enfants colorient des dessins « minute » : un aigle, un soleil, une cérémonie sacrée. Ils ont fabriqué des poupées hopis, des maquettes de villages anciens en terre et de réserves actuelles, des bidonvilles.
Des «peaux» en tissus peintes
Un parterre de soleils rouges où s’intercalent des kokobellis, les fous du village. Un soleil noir toujours posé au sol est formé d’une spirale de palets décorés qui s’inspire de la peinture au sable du « peuple pacifique », les Hopis. Des totems, des totems, des totems et une forêt de cactus en celluloïd.
Des artistes adultes ont collaboré à l’exposition, ce qui donne lieu à une vente, Les totems d’Isabelle Deledda, Jean Deledda ou encore les personnages métalliques de Tiri Resh. Samedi, une trentaine de ces œuvres ont été vendues et l’exposition manquait presque de stock. Des centaines de visiteurs ont participé ce week-end à ce voyage initiatique.
L'atelier d'art plastique de l'école du Neufeld, il y a une quinzaine de jours
Dans l'atelier, les élèves ne copient pas l'art hopi. Ils s'en inspirent pour fabriquer des soleils, des cactus et des bracelets. Les Hopis se seraient installés en Arizona vers le VIIIe siècle. Capables autrefois de cultiver du maïs dans le désert, ils vivent aujourd'hui dans une réserve formée de bidonvilles. En avril dernier, la vente aux enchères à l'hôtel Drouot à Paris de 70 masques sacrés a été autorisée par la justice malgré les appels des Hopis qui faisaient valoir le caractère sacré et ancestral de ces objets. Après cette vente, les élèves ont décidé de cerner de noir les poupées qu'ils avaient peintes.
Les «Katsinam» sont des masques «amis», des figures spirituelles utilisées lors des cérémonies religieuses des Hopis et qui représentent les animaux, les plantes, le feu, les nuages, la pluie ou encore incarnent les qualités humaines. Les travaux des enfants sont donc exposées depuis samedi 15 juin et jusqu'au lundi 17 juin à la salle de la Bourse à Strasbourg.
A côté, des œuvres d'artistes professionnels inspirées de l'art hopi sont mises en vente au bénéfice de cette tribu en péril par le biais de l’association américaine "hopioutreach" qui leur apporte une aide alimentaire et éducative depuis une quinzaine d’années. Complétez votre collection d'objets primitifs.