Grâce à sa filiale Agrivair, le groupe Nestlé Waters poursuit son programme de protection des sources d’eaux minérales. 7000 arbres seront plantés en 2013 pour préserver la biodiversité.
Voilà plus de 20 ans maintenant que le groupe Nestlé Waters a créee un programme de protection de ses eaux minérales. Il fallait à l’époque convaincre que l’agriculture pouvait cohabiter avec des sources naturelles mais devait aussi remettre en question certaines pratiques pour maintenir la qualité de ces sources. L’opération "zéro pesticide" a alors été lancée sur plus de 11 mille hectares de zone protégée.
L’année 2013 marque une nouvelle étape dans ce programme mené par Agrivair, filiale de Nestlé Waters avec la plantation de 7000 arbres dans la zone dite de protection des sources répartie sur 11 communes vosgiennes, l'impluvium des eaux de Vittel, Contrex et Hepar : un territoire qui recueille les eaux de pluies et de fonte des neige pour alimenter les sources souterraines.
L'agroforesterie, le mariage de l'agriculture et de la forêt
Coté environnemental, le principe est basé sur celui de l’agroforesterie. Parmi les différents aspects mis en avant, ce procédé permet de garantir notamment la qualité des eaux. Ainsi, sur le site agroforesterie.fr peut-on lire qu’une "étude (Agroof, INRA, contrat Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse) a mis en évidence la capacité de dépollution des arbres. Véritables filtres, ils limitent une partie de la lixiviation des nitrates, réduisant ainsi la pollution des nappes phréatiques. Cette fonction est particulièrement intéressante pour la gestion des zones de captage en eau potable".
Quelques 7000 arbres dans les Vosges, c’est le complément de "Pur Projet", un vaste programme déjà menée en Amérique du Sud en partenariat avec ce programme de reforestation."Autrefois, on avait l'agriculture d'un côté, la forêt de l'autre… L'agroforesterie, c'est l'association des deux qui sont complémentaires. L'arbre va avoir un système racinaire qui va descendre plus profond et mobiliser des nutriments au bénéfice du blé". Jean-Marie Deshoux - Pur Projet
Une stratégie commerciale…aussi.
Une opération qui permet aux fabriquant d’eau en bouteille de se "racheter une conduite" environnementale. Vittel a même su en tirer un profit commercial en affichant sur ces bouteilles le bilan de la reforestation en Amazonie : 1 millions d’arbres replantés.Nestlé Waters confirme également par ses différentes actions, sa démarche Agrivair initiée en 1992. Avant de pouvoir proposer à des agriculteurs de planter des arbres, c'est un travail de longue haleine qui a été effectué auprès d'eux. L'objectif était de maintenir d'intégrité des eaux tout en réintroduisant un équilibre naturel comme par exemple l'élevage de coccinelles pour lutter contre une invasion de pucerons.
Si bien que lorsqu'en mars 2013, la revue "60 millions de consommateurs" révèle la présence de traces de pesticides dans des bouteilles de Vittel, immédiatement, la chambre syndicale des eaux minérales conteste l'analyse et la marque vosgienne réagit plus qu'immédiatement, consciente des enjeux et de l'influence que pourrait avoir cette information sur le consommateur. Elle va d'ailleurs s'appliquer à rassurer en précisant que son eau est conforme à la réglementation en vigueur. "60 millions de consommateurs" précise également dans son enquête que "dans tous les cas, il ne s’agit que de traces qui ne remettent pas en cause la potabilité de l’eau. Mais elles révèlent à quel point notre environnement peut être contaminé." Dans les Vosges, peut-être l'est-il un peu moins qu'ailleurs.