Le rémois Alain Gauthier, président très actif du Collectif pour les parties civiles du Rwanda réagit à l'arrestation du colonel Serubuga par la police de Cambrai le 11 juillet dernier. Cet homme est soupçonné d'avoir pris une part active dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

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D'après les chiffres de l'ONU, d'avril à juillet 1994 au Rwanda, des génocidaires Hutu ont massacré plus de 800.000 personnes, dans leur immense majorité des membres de la minorité Tutsi.

Alain Gauthier traque depuis plusieur années les responsables du génocide Rwandais notamment ceux réfugiés en France. Depuis 2007, son collectif est  partie civile dans toutes les affaires liées au génocide Rwandais.


Selon le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), le colonel Laurent Serubuga : " a fait partie d'un groupe de onze officiers - les "Camarades du 5 juillet 1973" - qui a aidé le général major Juvénal Habyarimana à renverser le président Grégoire Kayibanda, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962. Ayant occupé quelques années plus tard les fonctions de chef d'état-major adjoint de l'armée Rwandaise, Serubuga est poussé à la retraite en juin 1992. Mais, selon le CPCR, "il avait repris du service en 1994".


A ce jour, la France a toujours refusé d'extrader vers le Rwanda. La demande d'extradition du colonel Serubuga serait la 14e. Mais le 1er procès, en France, aux Assises d'un génocidaire se tiendra l'hiver prochain.
2014 sera l'année de la commémoration des 20 ans du génocide.

Interview d'Alain Gauthier et reportage complet dans votre JT 19/20 ce jeudi 18 Juillet.

Qui est Laurent Serubuga ?
  • Né en 1939, l'homme a été arrêté par la police de Cambrai jeudi dernier 11 juillet suite au mandat d'arrêt international émis par la Rwanda en mai 2013, pour génocide, complicité de génocide, participation à une organisation crimielle en vue de commettre un génocide et meurtre, en 1994.
  • Il est incarcéré à la Maison d'arrêt de Douai.
  • Il vivait depuis des années dans le Nord de la France,  et dernièrement à Escaudoeuvres.
  • Sa demande d'extradition sera examinée jeudi par la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Douai. Son avocat, Me Thierry Massis, demandera le renvoi pour préparer sa défense. Il envisage de contester la légitimité du mandat d'arrêt.
  • Toutes les plaintes ayant visé le colonel Serubuga en France ont été classée sans suite.

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