Dans une interview au Journal du Dimanche, le ministre de l'Ecologie Philippe Martin affirme ce 21 juillet qu'il fermera la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin "d'ici au 31 décembre 2016".
"Les engagements pris par François Hollande sur le nucléaire seront tenus dans le quinquennat. J'ai un mandat : je fermerai Fessenheim d'ici au 31 décembre 2016", a déclaré Philippe Martin, ministre de l'Ecologie et successeur de Delphine Batho qui a dû quitter le gouvernement le 2 juillet pour avoir critiqué le budget de son ministère.Le site de Fessenheim (2 réacteurs de 900 MW) est le seul des 19 centrales françaises (et 58 réacteurs) dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande qui s'est engagé à réduire la part du nucléaire de 75% à 50% de la production électrique d'ici 2025.
"La loi sur la transition énergétique prendra les dispositions pour que cette fermeture soit effective. Il est temps que les responsables politiques reprennent
la main sur les décisions énergétiques de la France", a encore poursuivi le ministre qui affirme plus loin n'avoir "rien contre" le patron d'EDF Henri Proglio après avoir
précisé que "ce n'est pas à un homme seul d'incarner la politique qui doit être menée. EDF doit nous aider à réaliser nos décisions et ne pas s'en affranchir".
Gaz de schiste et autres dossiers écologiques brûlants
Dans la même interview et à propos des des gaz de schiste, Philippe Martin a déclaré que "faire miroiter l'éventualité qu'on puisse trouver une technique sans impact sur l'environnement (contrairement à la fracturation hydraulique NDLR) est une lubie". Il oppose aux enjeux économiques, mis en avant par le ministre du Redressement économique Arnaud Montebourg pour justifier l'exploitation immédiate de ces gaz, le "grand projet que sont les énergies renouvelables".Au sujet du diesel, le ministre a annoncé qu'il "faudra décider du rythme de la convergence de la fiscalité entre le diesel et l'essence, et des mesures de compensation pour les plus modestes. En matière d'écologie, il faut avoir le courage de prendre des décisions structurellement impopulaires et qui donneront des effets pour les générations futures."
Interrogé sur la façon dont il entend exercer son mandat, Phlippe Martin affirme : "Il n'y aura pas de souplesse de ma part concernant l'écologie".