Seules 4 universités françaises se situent dans le top 100 des meilleures universités mondiales d'après le "Classement de Shanghai". Strasbourg en fait partie, mais arrive à la dernière place hexagonale : 97ème.
Le classement de Shanghai des universités mondiales, très attendu mais décrié car centré sur la recherche plus que sur l'enseignement, confirme à nouveau la suprématie des universités américaines. La France place 4 établissements dans le top 100 et 20 dans le top 500. Parmi ces quatre établissements, l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est classé à la 37ème place, suivi de Paris Sud (XI) à la 39ème, de l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71ème et de Strasbourg à la 97ème.
L'Ecole Polytechnique figure quant à elle loin derrière, à la 211ème place.
Les américaines au top !
Comme tous les ans depuis la publication en 2003 du premier classement établi par l'université Jiaotong de Shanghai, les prestigieuses universités américaines se taillent la part du lion, avec le tiercé gagnant composé de Harvard, Stanford et Berkeley. Les universités américaines s'arrogent dix-sept des vingt premières places.
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est classé à la quatrième place et l'université britannique de Cambridge, premier établissement non-américain du classement, à la cinquième.
Par le nombre d'établissements présents dans le top 500, les Etats-Unis, toujours, arrivent largement en tête avec 146 établissements (quatre de moins qu'en 2012) suivis par le Royaume-Uni (37, un de moins qu'en 2012) et l'Allemagne (37 également), puis la Chine (34, aucun dans le top 100).
Bientôt un classement européen pour favoriser "la transparence"
Commentant le palmarès 2013, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso a rappelé dans un communiqué que "les critères employés sont bien davantage adaptés aux universités anglo-saxonnes qu'aux universités européennes". La ministre a ainsi regretté "l'accent mis sur un faible nombre d'universités, les universités de recherche, sans prise en compte des recherches menées dans les organismes beaucoup plus développés en Europe et notamment en France (le CNRS est au premier rang mondial pour les publications scientifiques)".
Elle a également souligné "la non prise en compte de l'enseignement, du nombre d'étudiants accueillis, de leur insertion professionnelle. Le classement de Shanghai s'intéresse aux universités sélectives, voire très sélectives. Malgré ces réserves, la France compte 20 établissements classés et ses résultats sont en progression par rapport à 2012. Et je m'en félicite", a ajouté la ministre.
Il existe d'autres classements très médiatisés, comme celui publié par la revue britannique Times Higher Education, qui est régulièrement dominé par les universités américaines et britanniques.
Afin de favoriser "la transparence" dans le choix des études supérieures, l'Union européenne a décidé d'établir à partir de cette année son propre classement, baptisé U-Multirank, dont le premier classement de 700 établissements, établi sur des critères plus larges, est attendu au printemps 2014.