C'est une véritable galère que vit actuellement une enseignante des Yvelines (78). Le rectorat lui a en effet refusé sa mutation pour la Moselle alors que son mari, militaire vient d'y être affecté. Elle se retrouvera le 1er septembre 2013 sans poste et sans salaire.
Jessica Philbert a emménagé à Metz dans une nouvelle maison en juillet 2013. Son mari militaire a appris sa mutation en Moselle au printemps dernier et tout semblait bien s'organiser. Sauf que cette enseignante qui exerçait en Île de France n'a pas obtenu de poste dans le département. Alors qu'elle pensait logiquement bénéficier d'un rapprochement de conjoint, le rectorat des Yvelines refuse de la laisser partir. Elle est aujourd'hui désemparée.
C'est une mutation subie, pas une mutation de convenance. Aujourd'hui, le fait de me refuser cette mutation, c'est m'empêcher de travailler".
Car pour Jessica, moralement et financièrement, il est impensable de faire éclater la cellule familiale. Elle a donc suivi son époux avec ses deux enfants mais au 1er septembre 2013 elle se retrouvera sans emploi et sans salaire. Après plusieurs recours, ce professeur des écoles depuis 14 ans est dans l'impasse. Pas d'autres choix pour elle de trouver un travail.
Un emploi de serveuse
La jeune femme s'est donc inscrite à Pôle Emploi, elle envisage désormais toutes les options pour boucler ses fins de mois."J'ai trouvé un emploi en tant que serveuse à 10 kilomètres de chez moi. Je postulerai dès le 1er septembre, si le poste est encore disponible".
Jessica espère que la situation va s'arranger car si ce n'est pas le cas, il faudra peut-être à cette mère de famille 2 à 3 ans avant d'obtenir sa mutation... Le rectorat de Nancy-Metz n'est pas opposé à accueillir ce professeur des écoles mais sans le ticket de sortie du rectorat des Yvelines, la situation de Jessica Philbert reste bloquée.
En 2012, 20 % des demandes de mutation pour rapprochement de conjoint formulées dans l'hexagone n'ont pas abouties.