Le gouvernement a annoncé le report de l’écotaxe poids lourds au 1er janvier 2014. C’est la deuxième fois qu’a lieu ce report. Pourtant, la taxe permet la création de près de 200 emplois en Lorraine.
Repoussée une première fois à octobre 2013, puis à présent au 1er janvier 2014, l’écotaxe poids lourds n’est pas encore au point. C’est en tout cas le motif évoqué par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier et son collègue du Budget Bernard Cazeneuve.
Les deux hommes se sont également justifiés en parlant d’un «manque de préparation du dispositif et d'anticipation des difficultés sous le précédent gouvernement».
Ecomouv, l’entreprise chargée de la gestion et de la collecte de cette taxe doit donc «livrer dans les meilleurs délais un dispositif corrigé, conformément au contrat de partenariat».
La société, dont un consortium est basé en Lorraine, a créé près de 200 emplois dans la région.
Sur les 800 000 camions concernés seuls 30 000 dossiers d’enregistrement ont été reçus. L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), qui avait appelé à un boycott des enregistrements, «va demander au ministre la remise à plat du dossier taxe poids lourds en envisageant la dénonciation du contrat liant l'État à Écomouv».
Cet enregistrement procure aux transporteurs un boîtier qui permettra de suivre les mouvements des poids lourds et de payer l'écotaxe, grâce aux portiques mis en place sur le réseau national par Ecomouv.
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Les membres d’Europe Ecologie dénoncent une mauvaise foi de la part des milieux patronaux : « le peu d’empressement des transporteurs à faire enregistrer leurs poids lourds peut faire craindre que certains (…) veuillent empêcher sa mise en place », déplorent-t-ils dans un communiqué.Ils ajoutent : « le conservatisme patronal qui s’exprime aujourd’hui autour de la mise en place de l’écotaxe poids lourds – et plus largement sur la fiscalité écologique – est fondamentalement anti constructif, et contraire à la modernisation économique du pays ».