La séance plénière du conseil régional du 18 octobre 2013 a vu la validation du Pacte Lorraine par la majorité de Gauche. Seule opposition présente, le FN s'est abstenu; La Droite a choisi de ne pas siéger, s'estimant bafouée par la méthode utilisée pour conclure ce Pacte avec le gouvernement.
Une Droite drapée dans son orgueil et qui choisit par posture la politique de la chaise vide plutôt que de débattre sur le fond, une Gauche sure de son fait, l'oeil goguenard de ceux qui sont aux affaires et n'a que faire du vote de l'opposition puisqu'elle dispose d'une majorité absolue, un Front National qui déroule sa partition et se pose, faute d'autre opposition, comme le seul adversaire visible, les débats de ce vendredi 18 octobre 2013 au conseil régional de Lorraine sont restés dans la tradition terne qui s'est installée depuis deux décennies au moins : "chacun dans son camp, chacun sa posture et l'électeur, on verra pendant la campagne."
Dès lors la Droite a beau jeu de reprocher à Masseret de lui avoir refusé en amont le débat auquel elle refuse de participer aujourd'hui.
La Gauche se gargarise d'être seule à travailler dans l'intérêt des lorrains en le déplorant "puisque en amont de la signature du Pacte Lorraine nous avions travaillé tous en ensemble à en définir le contenu".
Et fort heureusement cette double posture n'a pas vraiment d'incidence sur le terrain, auprès des acteurs directement concernés, les industriels et les salariés, en particulier, ceux en recherche d'emplois. Mais également les chercheurs, qui travaillent aujourd'hui à construire les germes économiques de la Lorraine de demain.
La désunion politique lorraine, un risque pour l'avenir
Mais les politiques devraient prendre garde : à poursuivre longtemps encore ce jeu ridicule, dans une période d'inquiétude forte pour les français, c'est à un désintérêt plus marqué que jamais pour la chose politique que risquent fort de s'exposer dès l'an prochain -et pour tous les futurs scrutins- tous ceux qui brigueront un mandat, quelle que soit leur couleur politique. Car en montrant son incapacité crasse à vraiment s'unir quand la situation l'exige, la classe politique lorraine se tire une balle dans le pied mais risque aussi de faire fuir tous ces investisseurs qu'elles réclame à cor et à cri.
La faute à Matignon
La leçon n'est manifestement pas encore retenue : Nadine Morano a confirmé son intention de déposer dès la semaine prochaine un recours contre le texte du Pacte Lorrain devant le tribunal administratif juste avant de quitter la séance avec ses colistiers pour ne pas prendre part au vote (à noter toutefois l'absence à son point presse comme dans l'hémicycle des représentants de l'UDI...) et de son côté Jean-Pierre Masseret n'a a aucun moment accepté de reconnaître que sur la forme, il aurait pu faire différemment.Tout juste a-t-il glissé dans sa conférence de presse d'après séance que le faute était plutôt à chercher du côté de Matignon dons les services avaient quasi intégralement piloté la mise en musique de la présentation du plan.
Une mise en musique qui a fait grincer des dents également à gauche même si "personne ne m'a rien reproché en face parmi mes colisitiers" a affirmé le président socialiste de la Région Lorraine.
Le déroulé des débats
France 3 Lorraine vous a fait vivre en temps réel les débats du vendredi 18 octobre 2013 sur le Pacte Lorraine. avec le flux vidéo de l'hémicycle proposé par la Région Lorraine et l'application coveritlive ci-dessous,Rappel du dossier
Signé mardi 17 septembre 2013 pour la période 2014-2016, par Jean-Pierre Masseret au nom du conseil régional (CRL) et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault au nom du gouvernement, le pacte Lorraine a pour but de "relancer l'industrie Lorraine et l'emploi via les PMI et PME en mettant l'accent sur la recherche dans les matériaux innovants".Mais dès cette signature, l'opposition a dénoncé un texte à la fois insatisfaisant et non réglementaire. La Droite en particulier met en doute la validité de ce Pacte au motif que le président socialiste du conseil régional n'avait pas toute latitude pour engager son assemblée au delà des 50 millions validés en juin 2013 à cet effet. Or ce pacte en 16 points engage la Lorraine pour 150 millions d'euros au moins. Ce que dénonçait dès le 18 septembre la député UMP et conseillère régionale Anne Grommerch :
Ce Pacte Lorraine 2014-2016 est-il caduc comme le souhaite l'opposition régionale ou opérationnel comme l'affirmait le président François Hollande lors de sa venue en Lorraine le 26 septembre ?