Une liste d'union à droite pour les municipales à Strasbourg n'est pas exclue. Lundi, François Loos, le candidat de l'UDI, a réclamé des négociations avec l'UMP. Fabienne Keller se réjouit de la nouvelle, mais pour l'instant aucun des 2 candidats ne semble prêt à renoncer à la tête de liste.
"Nos deux partis ont, depuis longtemps, travaillé de conserve lors des grands moments de la vie démocratique de notre département et de l'Alsace et, chaque fois que nous étions unis, nous avons pu remporter les suffrages de la majorité des électeurs", écrit M. Loos, dans un courrier adressé au président départemental de l'UMP André Reichardt.
"Les élections municipales de mars 2014 vont marquer nos territoires et il est donc nécessaire de se rencontrer pour examiner sur quelles bases nous pourrions nous retrouver", ajoute M. Loos dans ce courrier.
L'ancien ministre et ancien président de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Energie (Ademe) propose ainsi à M. Reichardt d'organiser "un premier échange dans les meilleurs délais". Son courrier reste en revanche très évasif sur les modalités de ce rapprochement.
"Ma réponse est évidemment positive, mais je réclame une demande d'information complémentaire", a réagi M. Reichardt, relevant notamment que M. Loos ne précisait pas dans quelles villes il entendait négocier. "Qu'il veuille bien me préciser de quoi on va parler", a ajouté André Reichardt.
A Strasbourg, l'UMP a fait le pari d'investir l'ex-maire de la capitale alsacienne (2001-2008) Fabienne Keller comme tête de liste face au maire sortant Roland Ries (PS).
La sénatrice du Bas-Rhin avait elle aussi lancé il y a plusieurs mois un appel du pied à François Loos, en souhaitant "fédérer l'ensemble des énergies et des forces vives qui souhaitent l'alternance à Strasbourg".
Il y a encore quelques semaines, M. Loos avait cependant exclu tout rapprochement avec l'UMP, allant jusqu'à rapporter une plaisanterie qu'on lui avait faite, selon laquelle "Mme Keller ferait une excellente directrice de campagne".
"Si c'est une discussion à la sauce UDI et qu'il faut se ranger sous la bannière de François, ce n'est pas comme cela qu'on aborde ces discussions", a prévenu M. Reichardt.