Collision mortelle entre le pilote d'une moto et une voiture à Laxou : les précisions sur l'enquête

Le procureur de la République de Nancy faisait ce 5 mars 2014 en fin d'après-midi le point sur l'accident qui a coûté la vie à un jeune homme de 21 ans à Laxou le 4 mars. Après avoir chuté de sa moto il a percuté une voiture banalisée de gendarmerie. Le gendarme a ensuite été violemment frappé. 

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Le procureur de la République de Nancy Thomas Pison tenait en ce 5 mars 2014 un point presse sur l'enquête dans cet accident qui s'est produit le mardi 4 mars 2014 dans le quartier de Provinces à Laxou dans la banlieue de Nancy.
Un jeune homme de 21 ans qui circulait en deux-roues a perdu le contrôle de son engin sur un ralentisseur alors qu'il était sur une roue arrière et a percuté un véhicule de gendarmerie banalisé. Il est mort sur le coup. La moto de type motocross n'était pas équipé de système d'éclairage. Le gendarme qui conduisait la voiture a alors été très violemment pris à partie par plusieurs individus.


Le militaire, qui appartient à la section de recherches de Dijon, réalisait avec deux de ses collègues une enquête initiée par le parquet de Nancy dans ce quartier de Laxou. Vers 19h00, quittant le lieu de sa surveillance à bord d'une voiture banalisée, voulant tourner à gauche, il s'est positionné sur la ligne médiane de la chaussée avec son clignotant. C'est alors qu'une moto de grosse cylindrée (450 cc), est arrivée en face. Le deux-roues a franchi un ralentisseur à grande vitesse. Le conducteur a alors perdu le contrôle de son engin qui a glissé sur la chaussée et est venu percuter le bas de la voiture. 
Le choc a été mortel. Le motard est donc d'abord tombé avant de percuter le véhicule. A ce moment de l'enquête, les témoignages diverges sur le fait que la victime portait ou non un casque.

"Ce n'est pas la voiture qui a percuté la moto, mais bien la moto qui à la suite d'un déséquilibre est venue percuter la voiture" a précisé le procureur.


Immédiatement le gendarme est descendu du véhicule dans le but de porter secours à la victime. Il s'est alors retrouvé violemment pris à partie par plusieurs personnes. Certains témoins parlent de plusieurs dizaines d'individus. Certains d'entre eux ont alors porté des coups violents au visage du gendarme.Tentant de fuir une première fois, le militaire a été alors rattrapé puis frappé une seconde fois avant d'être finalement pris en charge par ses deux collègues qui arrivaient à pied. Il est ce soir, 5 mars 2014,  encore hospitalisé dans un état grave, avec des fractures de la mâchoire, du nez et des côtes mais ces jours ne sont pas en danger. 

A aucun moment, selon le procureur Thomas Pison, le gendarme n'a fait état de sa fonction.

"Pour eux, il s'agissait d'un chauffard qui venait de commettre un accident. Ce n'est pas la fonction qui a provoqué la réaction de ces jeunes" a commenté le procureur.

L'enquête, confiée à la sûreté départementale de Meurthe-et-Moselle comporte donc deux volets. L'un concerne l'homicide involontaire, ce qui permettra d'éclaircir les circonstances de l'accident de la circulation. L'autre volet portera sur "violences en réunion".

Quant à la famille du jeune homme décédé, par la voix de son avocat a fait savoir qu'elle déposait plainte. Maître Nicolas Pasina ajoute "que la famille voulait impérativement comprendre ce qui s'est passé.Ils sont très déçus d'avoir très peu d'informations".

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