Les 55 militants de Greenpeace ayant réussi mardi une spectaculaire intrusion dans la centrale de Fessenheim, relançant ainsi le
débat sur la sécurité nucléaire, devaient être remis en liberté d'ici mercredi soir à l'issue de leur garde à vue.
Evoquant plus précisément les dégradations, M. Vannier a expliqué que les militants avaient "forcé et ouvert un portail" et que le "grillage de l'enceinte a été sectionné". Ils étaient munis d'un camion de 19 tonnes, dont ils ont sorti une nacelle escamotable qui leur a permis de franchir une clôture. "C'est du travail de professionnels", a commenté le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin. Deux gendarmes ont porté plainte contre certains militants pour "violences et voie de fait", selon le colonel Caylus, qui a évoqué des "bousculades". "On n'a pas affaire qu'à des gens pacifiques, car lorsqu'on leur intime l'ordre de s'arrêter, ils ne s'exécutent pas", a souligné l'officier, qui au plus fort de l'opération a déployé 300 hommes sur le terrain, dont des gendarmes d'un peloton de haute montagne spécialisé dans les interventions périlleuses en hauteur.
Les anti-nucléaires mis en cause sont majoritairement Européens - dont 21 Allemands, 7 Italiens, 3 Autrichiens, 3 Hongrois, 2 Français, 2 Belges, 2 Danois, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Polonais, un Slovène, un Tchèque, un Suédois, un Norvégien, un Suisse - mais on compte également parmi eux 4 Turcs, un Israélien et un Australien. La préfecture du Haut-Rhin a décidé d'imposer une obligation de quitter le territoire français à 52 d'entre eux, dont six ont en outre été assorties d'une interdiction de séjour sur le territoire français durant deux ans (4 Turcs, un Australien et un Israélien), a précisé une porte-parole de la préfecture.