Intrusion à Fessenheim : les militants de Greenpeace seront libérés d'ici mercredi soir

Les 55 militants de Greenpeace ayant réussi mardi une spectaculaire intrusion dans la centrale de Fessenheim, relançant ainsi le
débat sur la sécurité nucléaire, devaient être remis en liberté d'ici mercredi soir à l'issue de leur garde à vue.

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Les militants, quelques Français et d'autres de 17 nationalités différentes, comparaîtront pour "violation de domicile" et "dégradations volontaires en réunion", a précisé lors d'une conférence de presse le procureur adjoint de Colmar, Philippe Vannier. Ils encourent cinq ans de prison. "Ils seront remis en liberté d'ici ce soir. Ce sont en majorité des personnes relativement jeunes, entre 25 et 30 ans, sans antécédent judiciaires", selon M. Vannier.



Evoquant plus précisément les dégradations, M. Vannier a expliqué que les militants avaient "forcé et ouvert un portail" et que le "grillage de l'enceinte a été sectionné". Ils étaient munis d'un camion de 19 tonnes, dont ils ont sorti une nacelle escamotable qui leur a permis de franchir une clôture. "C'est du travail de professionnels", a commenté le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin. Deux gendarmes ont porté plainte contre certains militants pour "violences et voie de fait", selon le colonel Caylus, qui a évoqué des "bousculades". "On n'a pas affaire qu'à des gens pacifiques, car lorsqu'on leur intime l'ordre de s'arrêter, ils ne s'exécutent pas", a souligné l'officier, qui au plus fort de l'opération a déployé 300 hommes sur le terrain, dont des gendarmes d'un peloton de haute montagne spécialisé dans les interventions périlleuses en hauteur.

Les anti-nucléaires mis en cause sont majoritairement Européens - dont 21 Allemands, 7 Italiens, 3 Autrichiens, 3 Hongrois, 2 Français, 2 Belges, 2 Danois, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Polonais, un Slovène, un Tchèque, un Suédois, un Norvégien, un Suisse - mais on compte également parmi eux 4 Turcs, un Israélien et un Australien. La préfecture du Haut-Rhin a décidé d'imposer une obligation de quitter le territoire français à 52 d'entre eux, dont six ont en outre été assorties d'une interdiction de séjour sur le territoire français durant deux ans (4 Turcs, un Australien et un Israélien), a précisé une porte-parole de la préfecture. 
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