48,24% de fuites dans le réseau d'eau potable de la préfecture de la Meuse, c'est le chiffre incroyable révélé par le magazine 60 Millions de consommateurs qui publie une enquête sur le sujet ce jeudi 20 mars 2014.
Un litre d'eau potable sur cinq est perdu dans des fuites de canalisations en France, soit un total impressionnant de 1.300 milliards de litres d'eau ou 430.000 piscines olympiques par an, affirme une enquête de 60 Millions de consommateurs publiée jeudi 20 mars 2014 (voir ci-dessous).
Selon cette étude menée avec la Fondation France Libertés, le taux de fuite est en moyenne en France de 3.400 litres par jour pour chacun des 850.000 kilomètres de canalisations d'eau qui parcourent le pays.
"Les fuites sont nombreuses et chaque année, 1,3 milliard de mètres cube d'eau traités par les usines n'arrivent jamais au robinet. Soit 20% des volumes perdus, mais payés par les consommateurs, même si c'est invisible sur les factures."
Fuites d'eau : le communiqué de 60 Millions de consommateurs 20 mars 2014
En Lorraine la situation est hétérogène
Ville | Taux de fuites | Indice linéaire de pertes en réseau |
Bar-le-Duc | 48,24 % | 16,05 m3 |
Epinal | 32,34 % | 11,37 m3 |
Nnancy | 17,03 % | 8,79 m3 |
Metz | 16,81 % | 10,91 m3 |
Explications :
- Le taux de fuite est le rapport entre le volume d'eau consommé par les usagers et le service public, et le volume d'eau potable d'eau introduit dans le réseau.
- L’indice linéaire de pertes en réseau représente le nombre de m³ d’eau perdus par jour et par kilomètre de canalisation.
L'enquête
Sur la base des données de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'organisation de défense des consommateurs a dressé un palmarès des fuites dans les 101 villes préfectures de métropole et des DOM.Celui-ci montre que deux de ces villes sur trois "n'atteignent pas l'objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, visant à limiter le taux de fuites à 15% de l'eau produite", souligne l'étude.
Selon 60 millions de consommateurs, pour éviter ce "grand gaspillage", il faudrait engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an pour réaliser les travaux nécessaires, "soit le double du rythme actuel".
Quoi que globalement méconnue du grand public, l'ampleur des fuites est un phénomène identifié. Selon le ministère de l'Ecologie, elles proviennent en "grande majorité" des fuites de branchements, qui doivent souvent faire l'objet de recherches poussées dans des secteurs "douteux" afin d'être identifiées.