Procès de Francis Heaulme à Metz : une matinée de contradictions

Au deuxième jour du procès de Francis Heaulme devant les assises de la Moselle, l'affaire prend une nouvelle tournure. L'audience de ce 1er avril au matin s'est concentrée sur les déclarations d'Henri Leclaire, premier suspect du double meurtre de Montigny-lès-Metz en 1986, entendu comme témoin. 

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Les protagonistes de cette journée du 1er avril



Henri Leclaire

Il n'est pas étranger à l'affaire. En 1986, il fut l'une des premières personnes interrogées et suspectées. En garde à vue, il s'était accusé du meurtre d'Alexandre Beckrich et Cyril Beining avant de se rétracter et d'être blanchi. Mais depuis l'ouverture du procès de Francis Heaulme le 31 mars 2014 et l'apparition de nouveaux témoins ces dernières semaines, son nom est remonté à la surface. Il a été notamment confronté ce matin à la grand-mère d'une des petites victimes. Ginette Beckrich affirme l'avoir vu le jour du crime passer à mobylette rue Vénizélos.



  
Pendant toute la durée de cette audition, Henri Leclaire va multiplier les contradictions. Son avocat tente d'ailleurs de le justifier.

"Mon client raconte tout et n'importe quoi. Il a horreur du vide, alors il répond n'importe quoi. Il y a trop de pression" a déclaré  Me Thomas Hellenbrand







Francis Heaulme, la confrontation hors du box

L'accusé. Fait rarissime, le président l'a fait sortir de son box ce matin pour le confronter directement en déclarations d'Henri Leclaire.Francis Heaulme assure de son côté avoir "vu M. Henri Leclaire" le jour  du crime. "J'ai vu un homme violent qui descendait le talus. Il m'a fait peur. Il avait du sang sur le t- shirt, sur le pantalon", a déclaré le tueur en série.

Christine Blindauer

En raison des révélations de la veille et de la prise en compte, par la Cour de deux nouveaux témoignages, le programme des auditions a été modifié pour ce mardi 1er avril. Initialement prévue le 8 avril, la venue d'Henri Leclaire a été avancée dans l'urgence. Il s'agissait de le confronter notamment avec Christine Blindauer,  une clerc d'avocat qui affirme avoir reçu des confidences de la part d'Henri Leclaire sur le crime de Montigny. Peu avant l'audience, Christine Blindauer s'est confiée à plusieurs médias.

"Il est rentré dans les détails sur son altercation avec les enfants. Il a précisé qu'il s'en était pris à eux mais il a répété à plusieurs reprises +"Je ne les ai pas tués"+. Pour moi c'était une correction très sévère, c'est comme ça que je l'ai interprété, dans sa façon de mimer la scène et de le dire avec des mots très violents. Il est devenu tout rouge, il s'est énervé, pour moi il revivait la scène".

Une fois interrogée par la cour, Christine Blindauer a réitéré ces déclarations.


Jean Woffler

Un autre témoin s'est fait connaître de la justice. Jean Woffler interrogé également en ce 1er avril. Cet ancien conducteur de train affirme avoir vu un homme les vêtements en sang  courir le long des voies ferrées sur les lieux et au moment du crime. Jean Woffler aurait reconnu Henri Leclaire "à 90%"  en voyant des reportages sur l'affaire ces dernières semaines.



Dans tous les cas, le procès a pris une tournure extrêmement particulière. L'audition d'Henri Leclaire ayant pris à plusieurs reprises un ton d'interrogatoire. Henri Leclaire sera "vraisemblablement" mis en examen, c'est en tout cas l'avis de son avocat  Thomas Hellenbrand. Quant à un renvoi du procès, la probabilité se fait chaque minute plus grandissante. 

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