Un réseau de prostitution chinois opérant dans toute la France a été démantelé fin mars 2014 par la police et trois personnes soupçonnées d'être à la tête de l'organisation ont été mises en examen.
Lors de perquisitions dans l'appartement parisien de ces trois personnes, deux hommes et une femme, dont deux en situation irrégulière, les enquêteurs ont saisi 417.000 euros en espèces. Il s'agirait de la recette d'un peu plus d'un mois de leur organisation, qui gérait plusieurs dizaines de prostituées chinoises.
Elles étaient envoyées sur l'ensemble du territoire français en fonction des commandes, toujours selon la même source. En Lorraine, ces prostituées travaillaient à Metz, Nancy, Thionville et Epinal.
Mis en examen pour proxénétisme aggravé, traite d'êtres humains et association de malfaiteurs, le trio de tête a été écroué.
Réservation d'hôtels à la périphérie des villes, prise de rendez-vous avec les clients, gestion des agendas des filles: tout était piloté depuis le "siège" parisien, qui avait passé des annonces sur internet et embauché des standardistes.
Une enquête partie du TGV Luxembourg-Paris
Menée notamment grâce à des écoutes téléphoniques, l'enquête avait démarré après un banal contrôle des douanes en mars 2013 dans le TGV Luxembourg-Metz-Paris. Une Chinoise y voyageait en possession de 27.000 euros en liquide et d'un petit carnet où figuraient les heures, les prestations et les tarifs. Outre la police judiciaire de Metz, saisie de l'affaire depuis le départ, de nombreuses instances ont participé à l'enquête: la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, le Groupe d'intervention régional (GIR) de Lorraine, l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains ainsi que la police aux frontières.