Plusieurs élèves du collège Joffre à Montpellier sont impliqués dans ce qu’on appelle “une vidéo lynchage”. Une jeune fille a été filmée alors qu’elle se faisait attaquer, par surprise, par des camarades. La vidéo a ensuite été diffusée sur les réseaux sociaux.
L’agression s’est déroulée devant l’arrêt de tramway Antigone à Montpellier, juste à côté du collège Joffre, le lundi 18 novembre 2024. Une adolescente de 15 ans, élève de troisième dans ce même établissement, est violemment agressée par des camarades. La scène est filmée puis diffusée sur les réseaux sociaux.
Cette pratique de cyberharcèlement de plus en plus courante porte un nom : il s’agit d’un “happy slapping”, ou en français, d’une vidéo lynchage.
Complicité d’agression
Le fait de filmer une agression et de la diffuser, non dans un but de dénonciation mais dans une volonté de moquerie est répréhensible par la loi. Au même titre que l’agresseur, la personne qui filme se rend coupable de complicité d’agression et risque, comme celui qui émet les coups, une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Les professeurs sont bien conscients de cette problématique et tentent de prendre le problème à bras-le-corps. “On est très sensible à ça, mais on reste assez démuni, car ça arrive le plus souvent (comme dans le cas présent, NDLR) en dehors de l’établissement” témoigne Stéphane Audebeau, co-secrétaire départemental du SNES-FSU de l’Hérault. Néanmoins, le sujet est très souvent abordé en classe : “On met en place des séances de sensibilisations pour nos élèves, dans des séances d’éducation morale et civique ou d’éducation aux médias” précise le professeur.
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Au collège Joffre, la situation a immédiatement été prise en main. L’une des élèves impliquée dans l’agression a été identifiée et a fait l’objet d’une “mesure conservatoire” de la part de l’établissement. Elle a donc temporairement été exclue du collège, et attend de passer devant un conseil de discipline, confirme Catherine Côme, directrice académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) de l’Hérault à France 3 Occitanie. Une enquête a également été ouverte par la police.