Le tribunal de commerce de Nanterre a choisi l'offre de reprise française, jeudi 22 mai 2014, pour le Groupe Ascometal. Le groupe sidérurgique français détient deux sites en Lorraine. Les 640 emplois présents dans la région sont conservés.
À l'issue de l'audience tenue le jeudi 22 mai 2014, le tribunal de commerce de Nanterre s'est prononcé en faveur de l'offre française portée par Frank Supplission et Guy Dollé. L'énarque et l'industriel français étaient opposés au brésilien Gerdeau et à deux fonds d'investissement américains.
Le tribunal a fait le choix de l'offre la mieux disante industriellement, socialement et financièrement", M. Supplisson et M. Dollé (ex-directeur général d'Arcelor)
Emploi et investissement à la clé :
Les syndicats et les salariés semblent rassurés car la totalité des emplois des six sites hexagonaux seront conservés. Le consortium français prévoit un investissement de 230 millions d'euros. L'État s'est également engagé à accorder un prêt de 35 millions d'euros à Ascometal via le Fonds de développement économique et social (FDES). La banque publique d'investissement (Bpifrance) pourrait même entraîner au capital du groupe.L'épisode Florange ne sera pas répété :
Depuis le 7 mars, le groupe sidérurgique Ascométal était placé en redressement judiciaire. Cette entreprise regroupe 1.862 emplois en France dont 566 à Hagondange et 74 à Custines.L'offre des Français était soutenue par l'État et la CGT, syndicat majoritaire dans le groupe. le Ministre du Redressement productif s'est félicité de la décision du tribunal de commerce. Arnaud Montebourg a également tenu à « saluer la responsabilité dont ont fait preuve les salariés tout au long de la période d'incertitude qu'a connue Ascometal ainsi que la confiance que lui ont maintenue ses clients et ses fournisseurs. »
Après la mort des usines Arcelor rachetées par l'indien Mittal, certains salariés d'Ascometal craignaient de voir le scénario se reproduire si le groupe passer aux mains d'un pays émergent comme le Brésil.