Au terme d'une opération escargot, une trentaine de colporteurs de presse ont manifesté, mercredi 28 mai 2014, devant le siège du Républicain Lorrain de Woippy. Ils réclamaient des indemnités kilométriques ainsi qu'une revalorisation de leur statut.
Réunis devant la gare de Metz depuis 12h, la trentaine de colporteurs s'est ensuite dirigée vers le siège du Républicain Lorrain, mercredi 28 mai 2014. L'opération escargot mise en place et la manifestation devant le bâtiment du quotidien avaient pour but d'alerter la population sur les conditions de travail.
Secrétaire général du seul syndicat de colporteurs de presse qu'il a lui-même créé Fabrice Clémenceau déplore une sécurité de l'emploi inexistante.
On peut perdre notre emploi du jour au lendemain, d'ailleurs de peur d'être licencié, de nombreux collègues ne sont pas venus manifester. "
Une compensation trop faible :
La rémunération jugée trop maigre a également poussé ces travailleurs de l'aube à protester. Actuellement, le forfait appliqué est " public ". Ainsi, les colporteurs touchent 14% sur chaque exemplaire livré. Le problème pour Fabrice Clémenceau, c'est que ces 14% sont aussi calculés à partir des abonnements. Le syndicat national des colporteurs de presse espère voir cette rémunération basée sur les ventes "faciales ", c'est-à-dire à l'exemplaire.Des kilomètres parcourus sans être indemnisés :
Un salaire jugé trop faible qui s'ajoute à l'absence d'indemnité kilométrique. Livrés à 2h du matin, les colporteurs prennent la route généralement deux heures plus tard pour parcourir quelques dizaines de kilomètres. " Les voitures personnelles sont utilisées dans notre métier et là encore aucune compensation ne nous est versée. ", fustige Fabrice ClémenceauPour le syndicaliste cette situation est d'autant plus inacceptable que le Républicain Lorrain a reçu en 2009 une aide au portage estimée à 2 millions d'euros.
Cette activité de colporteurs, pensée comme complémentaire à une autre activité professionnelle, s'est déjà invitée dans l'actualité. Il y a quelques mois, Fabrice Clémenceau et son syndicat ont protesté contre le quotidien breton, Le Télégramme.