Un couple de gens du voyage localisé dans le Pays-Haut (54) a été mis en examen pour "traite d'êtres humains". Les deux individus sont soupçonnés d'avoir acheté un nourisson. Le couple à été déféré au parquet de Marseille en charge de l'affaire.
Un couple de gens du voyage a été mis en examen pour "traite d'êtres humains". Interpellés, mardi 17 juin 2014, dans un camp de gens du voyage du Pays-Haut (54), les deux individus ont été transférés à Marseille où une enquête de la police sur un trafic de bébés roms entre la Corse et le continent est en cours.Un couple de gens du voyage stationné dans le Pays-Haut est soupçonné d'avoir acheté un nourrisson. Les trois autres personnes interpellées, originaires de Bastia, sont suspectées d'avoir vendu cet enfant.
Les parents ont été interpellés en possession de l'enfant, mardi 17 juin 2014, dans un camp de gens du voyage du Pays-Haut (54) lors d'une opération menée par le Groupe d'intervention Régionale (GIR) de Lorraine et la gendarmerie de Meurthe-et-Moselle visant à démanteler un trafic de voiture.
Le bébé âgé de quelques mois a été confié aux services sociaux en bonne santé, tandis que les parents "adoptifs" ont été placés en garde à vue et ont ensuite été transférés à Marseille.
Le père de 26 ans et la mère âgée de 28 ans ne pouvaient pas avoir d'enfant. Selon le commissaire divisionnaire de la SRPJ de Nancy, les parents en mal d'enfant n'avaient pas entrepris de procédure d'adoption, car ils craignaient d'être discriminés et de voir leur demande refusée.
Un trafic entre la Corse et le continent :
En septembre, deux des organisateurs de ce réseau, soupçonnés d'avoir vendu deux nourrissons, l'un à Ajaccio en mai, l'autre à Marseille en juillet, à des membres de la communauté des gens de voyage (nomades de nationalité française), pour environ 10.000 euros chacun, avaient été interpellés puis écroués.Le parquet de Marseille avait expliqué à l'ouverture de ce dossier que la notion de trafic avait été retenue, car les suspects "semblent avoir démarché comme intermédiaires à la fois des couples en manque d'enfant et des femmes en situation de détresse sociale, financière, à qui ils proposaient d'acheter et de vendre leur bébé".