"Nickel" ouvrir un compte bancaire chez un buraliste en Lorraine

Depuis le début de l'année, un petit nouveau a fait son apparition dans le monde du système bancaire, "Nickel". Son principe est simple, proposer un compte en banque pour tous. Pour ouvrir un compte, il faut se rendre chez un buraliste agréé. En Lorraine, 8 enseignes proposent ce service. 

"Nickel" est un compte bancaire sans banquier. À l'aide des petites bornes orange et blanc installées dans les tabacs agrées, de son téléphone portable ou d'internet, les souscripteurs gèrent leurs comptes seuls.

Une création de compte simplifiée : 

Ce compte bancaire d'un nouveau genre s'adresse à tous les Français quelque soit leur revenu. Même les interdits bancaires peuvent disposer d'un compte "Nickel".

Selon le site internet de l'entreprise, 5 minutes sont nécessaires pour ouvrir un compte. Les opérations se déroulent chez un buraliste agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution de la Banque de France.

En Lorraine, 8 tabacs ont accepté de participer à cette opération. Après avoir décliné son identité et livré son numéro de téléphone, l'abonné dispose d'un RIB, d'une carte bancaire et d'un code pour accéder à son compte en ligne.

"Nickel", pour quoi faire ?

Les créateurs de ce concept ont voulu réduire les services proposés par "Nickel" au strict minimum. La carte bancaire permet donc de régler des achats et de déposer et retirer de l'argent. La plateforme internet permet de gérer son compte, ses prélèvements et ses virements.

En revanche, pas de chéquier et aucun découvert n'est autorisé. L'argent des souscripteurs est stocké dans un compte de "cantonnement" au Crédit Mutel Arkea. Cette plateforme est un support technique et n'entraîne pas la création d'un compte à votre nom au Crédit Mutuel.

Combien ça coûte ?

D'après le site internet de ce service, le coût d'un compte "Nickel" est "trois fois moins cher qu'ailleurs en moyenne". Le coût d'une utilisation "intensive" est estimé à 53,60 euros / an.

L'abonnement permettant de gérer ses comptes sur internet et donc gratuit. Ce qui n'est pas le cas des retraits :
  • Un retrait chez le buraliste coûte 0,50 euro.
  • Un retrait dans un distributeur de la zone euro est facturé 1 euro.
  • Et si vous dépassez les 60 alertes par SMS, les autres messages supplémentaires reçus coûtent 0,10 euro.

Cette initiative lancée par Hugues Le Bret, ancien président de Boursorama et de Ryad Boulanoua, électronicien de génie et président de Financières des Paiements Électroniques (FPE), souhaite se démarquer des offres bancaires proposées par les grands groupes du secteur.

De son côté, la confédération des buralistes a souhaité s'associer à cette démarche pour diversifier ses services et tenter de limiter les pertes liées à l'érosion des ventes de cigarettes. L'organisation a obtenu l'exclusivité de ce dispositif pendant 6 années et a fait son entrée au capital de FPE à hauteur de 5%.

Pour l'heure, ce service a séduit plus de 26.000 clients dans tous l'hexagone. Le temps nous dira s'ils sont satisfaits et si cette offre révolutionne le marché des banques en ligne low cost déjà existant. 
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