Salarié par un sous-traitant d'EDF, ce cadre supervisait les équipes de maintenance jusqu'à ce que son autorisation d'accès lui soit retirée en mars 2013. La préfecture de l'Aube évoque des raisons de sécurité, mais n'en dit pas plus en s'abritant derrière le secret défense.
L'homme est-il un terroriste en puissance ou la victime d'une mesure arbitraire? Le cas de cet ingénieur d'une trentaine d'année était examiné ce lundi 18 août 2014 par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne). Depuis 2012, l'homme pouvait accéder à l'ensemble du parc nucléaire français.C'est à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) qu'on l'a empêché pour la première fois de pénétrer sur un site sensible. La raison n'est pas motivée : le secret défense n'oblige pas l'Etat à la rendre publique.
Alors risque pour la sécurité des installations nucléaires ou discrimination ? Pour l'avocat du collectif contre l'islamophobie, Sefen Guez-Guez, c'est la religion musulmane de son client qui pourrait être à l'origine de ces interdictions d'accès. L'homme possède un casier judiciaire vierge.
Ce lundi, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a décidé de renvoyer l'affaire à une date ultérieure.
Voir l'interview de l'avocat du collectif contre l'islamophobie à la sortie de la salle d'audience :
L'homme est musulman et dénonce une discrimination religieuse. La préfecture justifie la mesure pour des raisons de sécurité, sans en dire plus : secret défense oblige.