Deux offres de reprise ont été déposées pour le fabricant de chariots de supermarchés Caddie, filiale du groupe industriel en difficulté Altia. Un Comité d'Etablissement se tient cet après-midi. Une grande manifestation est prévue demain mercredi.
Un Comité d'établissement a eu lieu à 15 heures ce mardi chez Caddie à Drusenheim. Les membres du CE devaient connaître les détails des deux offres de reprise déposées la semaine dernière au tribunal de commerce de Paris. Des projets qui prévoient de toute façon des suppressions d'emplois. Inquiets pour leur avenir les salariés ont déjà prévu une action d'envergure demain à Strasbourg...
"C'est une bonne nouvelle : deux offres, c'est toujours mieux qu'une !", a souligné M. Zinck, qui ne connaissait pas encore lundi le détail de ces deux projets, notamment en termes d'emplois sauvegardés.
Le détail des offres de reprise de l'emblématique fabricant de chariots (qui emploie 400 personnes dans le Bas-Rhin) devait être présenté aux salariés mardi après-midi par le représentant de l'administrateur judiciaire.
L'un des candidats est l'ancien directeur général de Caddie, Stéphane Dedieu. L'autre est une holding basée près de Marseille, Ambemar.
Après les déboires de sa filiale Caddie, le groupe industriel Altia, dont la banque publique Bpifrance est actionnaire à 20%, a fait placer en redressement judiciaire la quasi-totalité de ses entreprises, dont certaines sont dans une situation très vulnérable.
L'administrateur judiciaire d'Altia a reçu "au moins une offre de reprise" pour chacun des sites, avait indiqué vendredi à l'AFP un de ses représentants.
Altia, qui compte 2.439 employés, dont 1.244 en France, est particulièrement présent dans la sous-traitance automobile, dans l'électroménager et le secteur médical.
Manifestation et opération escargot mercredi
La CGT du groupe (syndicat majoritaire) a appelé à manifester mercredi matin devant le siège de la BPI à Maisons-Alfort, en région parisienne. Dans le même temps, les salariés du site alsacien de Caddie à Drusenheim mèneront une opération escargot en direction du Parlement européen.Une délégation doit y être reçue par l'ancien syndicaliste et désormais député européen PS Edouard Martin.