Les finances de Metz-Métropole sont dans le rouge et le budget 2015 qui sera voté en mars prochain s'accompagnerait d'un plan d'économies et fort probablement d'une augmentation des impôts et d'une limitation des nouveaux investissements. Par exemple, le nouveau centre des congrès de Metz...
"On n'écarte rien, si hausse des impôts il doit y avoir, on expliquera pourquoi." Jean-Luc Bohl, président de Metz-Métropole.
Les finances de Metz-Métropole sont dans le rouge et notamment en raison des importants investissements de ces dernières années, majoritairement au profit de la ville-centre, avec notamment le Mettis et son fonctionnement.
De sorte que le budget 2015 qui sera voté en mars prochain était à l'ordre du jour d'une conférence de presse, lundi 22 septembre 2014, pour tenter d'éteindre le feu qui couve dans les travées de l'exécutif métropolitain.
Une conférence de presse au cours de laquelle des gros mots étaient évoqués : augmentation des impôts, plan d'économies, réductions des investissements.
Un projet en particulier est pointé du doigt, celui du nouveau centre des congrès de Metz.
"C'est un projet porté par un grand nombre de partenaires, Etat et Région compris (mais pas le département NDLR). c'est un projet important pour notre agglomération." Dominique Gros, maire de Metz.
"Important surtout pour son égo" répondent les opposants à mots couverts. Des opposants, messins et ultra-messins qui dénoncent le poids toujours plus important des investissements de la ville centre au détriment des communes voisines, plus petites.
Le poids financier de Metz dénoncé par les petites communes
Parmi eux le sénateur-maire UMP de Woippy, François Grosdidier qui dénonce "Les charges des investissements structurants de Metz qui grèvent aujourd’hui les finances de Metz-Métropole.""Dans nos petites communes, on dépense moins et, certainement pas plus que les recettes dont on dispose. Il n’y a qu’à Metz qu’on vote un compte administratif en déficit en se permettant donner aux autres communes des leçons de bonne gestion." François Grosdidier, maire de Woippy.
De son côté, la député UMP et patronne de l'opposition de droite à Metz Marie-Jo Zimmermann fustige "un nouvel investissement qui comme le Mettis s'accompagnera inévitablement de dérives financières" et dénonce dans un communiqué "la fuite en avant financière, à la fois de la Ville de Metz et de la communauté d’agglomération". Pour éviter "l’explosion financière qui en résultait", la député demande de revoir "tous les projets d’investissement".
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Le reportage de Fabrice Rosaci et Benoit de Butler :