Les deux sénateurs UMP de Haute-Marne proposent une très grande région Bourgogne - Franche-Comté, Lorraine et Champagne-Ardenne par la voie d'un amendement qui sera débattu au Sénat ce mardi 28 octobre 2014.
Alors que le Sénat avait décidé de ne plus inclure l'Alsace dans la future région Lorraine - Champagne-Ardenne, il va donc se pencher à nouveau sur la future carte des régions dès ce mardi.
Les deux sénateurs UMP, Charles Guéné et Bruno Sido justifient ce choix par la nécessité de créer des « régions "stratèges", plus grandes voire plus puissantes que celles qui sont souvent proposées, à l’intérieur desquelles les départements peuvent assumer la subsidiarité et la proximité des lesquelles ils excellent. » Ils ajoutent : « Outre la puissance économique que représenterait une telle Région, et qui pourrait nous permettre de rivaliser avec les plus grandes métropoles nationales et européennes, cette configuration présente plusieurs réalités et avantages."
Par cet amendement, ils souhaitent "redonner du sens au découpage régional en rassemblant les régions dans des ensembles plus cohérents, tant en termes culturels qu'identitaires, qu'en termes de taille critique ou encore d'infrastructures."
Leurs arguments s'étoffent aussi de raisons historiques, économiques et logistiques. D'autre part, ils mettent en avant "l’ensemble agroalimentaire, très porteur en Champagne Bourgogne, auquel s’ajoute le potentiel naturel de deux autres régions."
Pour eux, les pôles nucléaires réunissant Bure – Meuse/Haute-Marne, Valduc (Côte d’Or) et Cattenom (Moselle) possèdent de solides arguments en matière de transition énergétique avec un éolien remarquable. Le futur Parc National entre Champagne et Bourgogne serait naturellement réuni dans une même Région.
Côté universitaire, "les pôles universitaires et médicaux de Dijon, Reims, Nancy, Troyes et Besançon, constitueraient une armature de premier ordre, avec des liaisons tant autoroutières et ferroviaires, que de canaux exceptionnels dans cet espace de transit européen."
Pour Charles Guéné et Bruno Sido, "ce choix viendrait apporter une bouffée d’espoir et d’avenir aux zones intermédiaires du Sud Aube, Sud Haute-Marne et Nord Haute-Saône et de leur symétriques du Nord Bourgogne-Franche-Comté et Lorraine qui se sentent attirées l’une vers l’autre, et trouveraient ainsi la place nouvelle et l’expression des réseaux que le temps leur a fait tisser au-delà des frontières d’hier."