Un "service à caractère national et pérenne" des douanes sera transféré à Metz (Moselle) pour réaffecter les 130 douaniers initialement prévus pour l'écotaxe, a annoncé Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget, en déplacement à Metz lundi 27 octobre 2014.
"Nous avons des pistes, la direction des douanes y travaille", a affirmé Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget, lundi 27 octobre 2014, lors d'une visite du service des douanes à Metz.
Le ministre assure avoir déjà eu des propositions, quoique "pas complètement satisfaisantes" pour maintenir un nombre de postes équivalent après l'annonce de l'abandon de la taxe pour poids lourds.
Il a aussi réaffirmé qu'il n'y aura pas de mutations forcées et que les douaniers souhaitant quitter Metz "auront des priorités pour aller ailleurs".
Le secrétaire d'Etat s'est engagé à revenir à Metz en janvier pour faire le point avec les douaniers sur leur avenir professionnel.
Les syndicats des douaniers, avec lesquels M. Eckert s'est également entretenu lundi, ont salué sa visite, tout en se montrant prudents sur ses annonces.
"On a toujours un doute sur la parole de l'Etat" car le Premier ministre Manuel Valls "nous avait expliqué que la taxe poids lourds allait se mettre en route", avant que la ministre de l'Environnement Ségolène Royal "ne change complètement de bord" en annonçant le 9 octobre la suspension sine die de l'écotaxe (voir notre dossier), a réagi Pascal Martin, secrétaire de la section CFDT des douanes de Lorraine.
Aucune mission nouvelle des douanes n'est prévue pour l'instant: il s'agit plutôt de transférer à Metz des missions douanières qui existent
ailleurs, "ce qui posera des interrogations" pour les douaniers d'autres bureaux, a souligné M. Martin.
Selon Salvatore Lunesu, d'USD-FO, ces missions pourraient être la centralisation de la taxe spéciale sur les véhicules routiers (taxe à l'essieu) ou la taxe sur le diesel.
Une autre piste consisterait à installer à Metz le futur service national d'analyse de risque et de ciblage (SARC) pour piloter les contrôles douaniers, a-t-il suggéré.
Cependant cette piste est pour l'instant écartée par l'administration, qui souhaite installer ce nouveau service en Ile-de-France, a-t-il déploré.
L'abandon de l'écotaxe laisse aussi planer de lourdes incertitudes sur les 210 salariés d'Ecomouv', la société privée qui devait se charger de collecter cette taxe. Parmi ces emplois 157 sont basés à Metz, où Ecomouv' avait installé son centre opérationnel.