277 voix pour, 253 contre et 30 abstentions. Les députés se sont prononcés cet après midi pour la nouvelle carte de France à 13 régions.
La réorganisation du territoire, c'est fait. Le projet était soumis aujourd'hui au vote solennel de l'Assemblée nationale. Vers 16h 50, une majorité d'élu s'est prononcée pour la diminution du nombre de régions en France tel que cela avait été proposé par le gouvernement (13 au lieu de 22 aujourd'hui). Dans le nord-est, l'Alsace devra donc faire ménage à trois avec la Lorraine et Champagne-Ardenne. Une fusion qui fait polémique.
Le scrutin a été beaucoup plus serré qu'en première lecture, les centristes et les écologistes ayant choisi de ne plus s'abstenir mais de voter contre le projet. Lors de ce vote, les députés ont refusé le droit d'option permettant à un département de changer de région, ce qui n'avait pas été le cas en juillet dernier.
Un mince espoir demeure cependant pour tous ceux qui, en Alsace, refusent cette nouvelle France à 13 régions, c'est la commission mixte paritaire. Il s'agit d'une tentative de conciliation avec les sénateurs qui s'étaient mis d'accord pour 15 régions. Cette commission se tiendra jeudi pour trancher puisque les deux assemblées, Sénat et Assemblée nationale n'ont pas voté de la même façon. Et l'Assemblée devrait adopter définitivement le texte d'ici la fin de l'année.
Une centaine d'élus alsaciens ont manifesté à Paris
Avant le vote sur la réforme des régions cet après midi, des députés du Bas-Rhin et du Haut-Rhin accompagnés d'Alsaciennes en costume avaient tenu à protester contre la fusion de l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne. Ceints de leur écharpe tricolore, ils ont déployé sur les grilles du palais Bourbon le dessin d'une Alsacienne en colère avec le slogan suivant : "Touche pas à l'Alsace".
Mercredi dernier des députés UMP alsaciens avaient déjà déployé, dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, une banderole où il était écrit : "Ne tuez pas l'Alsace" avant de devoir quitter les lieux.