La juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy communique, jeudi 5 févrie 2015, sur des faits d'escroqueries en bande organisée commises sur l'ensemble du territoire national à l'encontre de particuliers.
L'attention de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy s'est portée en ce début d'année 2015 sur des faits d'escroqueries en bande organisée commises sur l'ensemble du territoire national à l'encontre de particuliers selon un même mode opératoire.
Les victimes sont contactées par téléphone par une personne se présentant comme avocat spécialisé dans le droit des successions.
L'escroc annonce à son interlocuteur, ayant généralement perdu un proche au cours de l'année écoulée, qu'il est bénéficiaire d'une assurance-vie souscrite à l'étranger par le défunt, d'un montant de l'ordre de 200.000 à 300.000 €. Le pseudo-avocat demande en premier lieu à la victime de justifier son identité en envoyant par courriel ou télécopie copie de divers documents d'identité.
Puis un "engagement de confidentialité " est exigé par l'escroc, qui demande à sa victime d'ouvrir un compte bancaire dans un pays limitrophe (Espagne, Belgique, Italie, Suisse ou Allemagne). Ce compte doit être abondé par la victime et des virements ou prélèvements sont ensuite effectués ou autorisés par la victime pour d'autres établissements étrangers (Chypre, Autriche, Roumanie, Angleterre, Suisse, Lettonie...), sous prétexte de cotisations restant à acquitter rapidement pour bénéficier de l'ensemble des fonds promis.
A l'appui de leur démarchage téléphonique, les escrocs (constitués le plus souvent d'une femme chargée du rôle de secrétaire et d'un homme représentant l'avocat) adressent par courriel de faux documents ou contrats à l'en-tête du cabinet d'avocat ainsi que de fausses factures.
Les auteurs utilisent également de faux sites internet d'avocats aux noms fluctuants ou usurpés, tels que Marc de la Villardiaire, Charles de la Roche, Pierre Calvin, Gérald de Courcheville, Julien de Fréville, Charles Delcourt, Pierre Delaunay, Honoré & Caron...
Les personnes victimes de ces faits sont invitées à déposer plainte auprès de la brigade de gendarmerie ou commissariat de police de leur domicile.