Enquête ouverte à Paris sur les assistants du FN au Parlement européen

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur des soupçons d'irrégularités dans l'emploi et la rémunération des assistants des eurodéputés du Front national, après un signalement du Parlement européen, ont déclaré lundi des sources proches de l'enquête.


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Les soupçons portent sur des salaires versés à 20 assistants, qui apparaissent sur l'organigramme du FN, ce qui laisse supposer qu'ils sont affectés à d'autres tâches que le seul Parlement tout en étant rémunérés par cette instance. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la Direction centrale de la police judiciaire. Le Parlement européen avait annoncé le 9 mars avoir saisi l'organisme antifraude de l'UE, l'Olaf, et transmis le dossier à la justice française. Il avait rappelé que les assistants parlementaires "doivent nécessairement et directement travailler à l'exercice du mandat parlementaire des députés européens".

Le préjudice représenterait 7,5 millions d'euros pour l'ensemble de la législature, avait estimé une source parlementaire. "On ne peut pas être payé par le Parlement européen et travailler pour un parti", avait résumé le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, répondant à la présidente du FN Marine Le Pen qui l'avait accusé d'organiser une "vaste manipulation politique", "sur instruction" selon elle du Premier ministre Manuel Valls. "L'organigramme de la direction nationale du parti reprend quatre assistants accrédités (à Strasbourg ou Bruxelles) et 16 assistants locaux (basés dans les circonscriptions).

Parmi les assistants locaux concernés, dix ont conclu un contrat de travail qui indique comme adresse d'exécution l'adresse du siège du Front national à Nanterre", détaillait le Parlement européen dans son communiqué du 9 mars. "De plus, la description de leur fonction contractuelle avec le député diffère en tout point de la nature des fonctions détaillées" dans l'organigramme ou sur le site du FN, poursuivait le Parlement. Et, "toujours selon cet organigramme, certains assistants ne travaillent pas pour le député auquel ils sont liés par un contrat de travail". Le FN était arrivé en tête en France aux élections européennes de 2014, avec 24,86%, ce qui lui avait permis de passer de trois sièges à 23 au Parlement européen
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