Dès que le printemps arrive, les grenouilles sortent de leurs retraites hivernales pour entamer leurs phases de reproduction et de migration. C'est à ce moment-là que le carnage commence. 20 % de la population de crapauds et 40 % des grenouilles rousses disparaissent ainsi chaque année.
Afin de pallier à cette surmortalité, des associations ont mis en place des alternatives comme, par exemple, les crapauducs. Cette solution consiste en des tunnels qui passent généralement sous les routes, et qui permettent aux batraciens de traverser sans danger (aussi bien pour eux que pour les automobilistes).
Le long des routes du Haut-Rhin
Au coeur de la campagne de sauvegarde des batraciens, le long des routes du Haut-Rhin, avec un bénévole qui les aide à traverser pour rejoindre en toute sécurité l'étang de leurs ébats. Daniel Holfert passe ici tous les jours ou presque. Il faut dire qu'en cette période, il y a quotidiennement plusieurs dizaines de crapauds à faire traverser. Alors il les ramasse, note dans son carnet s'il s'agit d'un mâle, d'une femelle, voire d'une grenouille rousse, puis il emmène tout ce petit monde au bord de l'étang. L'étang où les ébats amoureux ont commencé depuis le mois de février.Une ponte qui s'étale de la fin février à la mi avril. Tous les crapauds du secteur se retrouvent dans le même étang, ce qui donne parfois lieu a de drôles d'empoignades quand deux mâles s'amourachent de la même femelle. Puis Daniel leur fait faire le trajet inverse, pendant que les jeunes poursuivent tranquillement leur croissance. Des jeunes qui devront se débrouiller seuls pour traverser la route. Cela fait sans doute partie de leur apprentissage.
Une dernière chose : si vous aussi voulez aider les crapauds, n'improvisez pas, contactez d'abord votre mairie, ou le service environnement du conseil départemental.
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Reportage à Turckheim (68) de Stéphane Gaudry et Nicolas Meyer. Montage Marie-Eve Beauclair. Interview de Daniel Holfert de l'association Bufo
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©INA