Académie Nancy-Metz : quel protocole sanitaire pour la rentrée

Jeudi 2 septembre marque la rentrée pour les 389.749 élèves de l’académie Nancy-Metz. Une troisième rentrée sous covid. Mode d’emploi du protocole sanitaire en vigueur dans le premier et second degré.

Les élèves vaccinés ou non pourront accéder à leur établissement pour cette rentrée qui s'inscrit de nouveau dans un contexte de crise sanitaire. Il n'y aura pas de pass sanitaire obligatoire, c'est un des messages qu’a souhaité faire passer le recteur de l’académie Nancy-Metz lors de sa conférence de presse de rentrée vendredi 27 août dernier. Jean-Marc Huart se dit serein pour cette nouvelle rentrée grâce à la vaccination qui gagne du terrain, tout en précisant que 87 % des enseignants ont déjà reçu leur première dose de vaccin anti-covid. Ce serait à ce jour près de 60% des 12-17 ans selon l'Agence Régionale de Santé Grand-Est.

Pas de pass sanitaire à l’école

Jean-Marc Huart, recteur de l'académie Nancy-Metz

Pour le protocole sanitaire, quatre niveaux ont été établis en fonction de la dégradation ou de l'amélioration du contexte. Pour cette rentrée tous les établissements de l’académie sont concernés par les règles du niveau 2 (les niveaux s'échelonnent de 1 à 4).

Un protocole sanitaire inchangé pour le premier degré

Pour les élèves du premier degré, le port masque reste obligatoire à partir de six ans. Pas de masque en revanche pour les petits de maternelles, seuls les professeurs des écoles sont dans ce cas tenus de le porter comme c’était le cas lors de la rentrée précédente.

Dans la cour de récréation, le port du masque avait été aboli en fin d’année scolaire après allégement du protocole. D'après le recteur, cela dépendra de la politique en vigueur dans la commune où est inscrit l’enfant. Concrètement, depuis ce mardi 31 août 2021, le port du masque à l'extérieur n'est plus obligatoire dans les communes de Meurthe-et-Moselle, il ne devrait donc pas l'être dans la cour de récréation. Mais les chefs d'établissement et les parents peuvent souhaiter que les élèves conservent le masque y compris à l'extérieur, à voir comment cela s'organise réellement le jour de la rentrée...

Si un cas de Covid est détecté dans une classe, la règle de la fermeture de la classe entière continuera à s’appliquer pour sept jours.

La campagne de dépistage salivaire du Covid va également reprendre dans l’académie dés la semaine du 6 septembre pour les élèves d'élémentaire.

Les gestes barrières continueront à s’appliquer avec lavage des mains de trente secondes systématiquement à l’arrivée et au départ de l’établissement, avant et après le repas, avant et après les récréations et après les toilettes.

La limitation du brassage des élèves reste d'actualité avec des récréation par groupes, idem pour la cantine.

Le covid se transmettant principalement par aérosol, l’aération des classes sera privilégiée mais aucun système de ventilation particulier ne sera pour autant mis en place. Le recteur plaide pour la méthode à l’ancienne d’ouverture des fenêtres, ce que déplorent les syndicats qui demandent à minima des capteurs de CO2.

"A ce jour, on ne peut pas encore ouvrir toutes les fenêtres de tous les établissements pour des raisons techniques, on demande déjà à ce que des entrebailleurs de fenêtres soient installés. Il faudrait ensuite pouvoir bénéficier de capteurs de CO2 et de purificateurs d'air, l'éducation nationale a les moyens, je rappelle que notre ministre a rendu 400 millions d'euros du budget 2020 !" se désole François Wey, secrétaire départemental 54 de la FSU.

Pour Jean-Marc Huart, la question est désormais dans les mains des collectivités locales avec lesquels un échange a lieu en ce moment sur le sujet.

Pour la pratique de l’EPS, les sports de contacts : football, basket, judo etc. seront interdits en intérieur pour cette rentrée, aucun problème pour les autres pratiques sportives en intérieur comme en extérieur avec un respect quand c'est possible de la distanciation physique.

Les locaux seront désinfectés plusieurs fois par jour.

Les parents d’élèves s’engagent également à ne pas mettre leurs enfants à l’école en cas de fièvre et d’apparition de symptômes de la covid, si l'élève est positif ou cas contact, une règle qui s’applique aussi au personnel.

Et dans le second degré ?

La plupart des règles énoncées ci-dessus restent d'actualité dans le second degré. Principal changement si un cas positif au covid est détecté, seuls les élèves pouvant justifier d'un schéma de vaccination complet pourront poursuivre les cours en présentiel. Les autres élèves cas contact à risque devront suivre l'enseignement à distance. L'hybridation de l'enseignement au lycée avec alternance de présentiel et de distanciel mis en place à partir de novembre 2020 ne sera pas de retour pour cette rentrée.

"On est pour que les écoles restent ouvertes mais elles ne doivent pas être un lieu de contamination, or c'est bien dans nos classes que seront les non vaccinés avec un protocole assez flou qui reste quasiment inchangé depuis 18 mois" analyse Bruno Henry, secrétaire académique du Snes-FSU. Là encore, la question des capteurs de CO2 et plus globalement des moyens pour développer par exemple la culture scientifique et lutter contre les fausses informations autour du virus se pose.

Sans compter le problème des double cours, pour des enseignants qui devront sans doute assurer également de l'enseignement à distance pour des jeunes non vaccinés qui seraient cas contacts à risque.

Bruno Henry ne manque pas de rappeler que contrairement au premier degrés où le nombre d'élèves par classe est en baisse avec une perte de 3.223 élèves pour cette rentrée et statistiquement un taux d'encadrement plus élevé, le second degré souffre lui d'une perte de 466 postes d'enseignants.

Des tests anti-covid seront réalisés si des clusters sont détectés.

 

La vaccination fortement encouragée

Trois modes d'action ont été élaborés pour inciter les élèves de plus de 12 ans à se faire vacciner : 

  • Les établissements scolaires pourront organiser le déplacement des élèves vers les centres de vaccination dédiés.
  • La vaccination aura lieu dans les établissements en collaboration avec l'Agence Régional de Santé.
  • Des centres provisoires seront installés à proximité des établissements scolaires.

Au préalable, il faudra avoir recueilli le consentement des parents, les chefs d’établissement ont reçu le kit du ministère en ce sens.

Vendredi 3 septembre, un centre de vaccination sera installé à Mirecourt dans les Vosges pour les trois établissements du secteur. Dés la semaine suivante, soixante établissements du second degré seront concernés par la vaccination.

 

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