Bernard Cazeneuve a réuni ce matin à Paris 600 représentants de villes françaises disposées à accueillir des réfugiés. Une réunion destinée à définir les conditions et les modalités d'accueil de 24 000 réfugiés dans les deux ans. Une prime de 1000 euros par place d'hébergement créé est prévue.
Parmi les représentants des villes françaises, une dizaine d'élus de la région ont assisté à cette réunion dont Miguel Leroy, maire d'Auvillers-les-Forges et secrétaire général de l'Association des maires des Ardennes, mais aussi Arnaud Robinet, maire de Reims et François Baroin, maire de Troyes.
Principale annonce, une prime de 1.000 euros par place sera versée aux communes créant des hébergements supplémentaires d'ici 2017, a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un discours à la Maison de la Chimie à Paris.
A l'occasion de cette "réunion de travail et d'information" visant à organiser l'élan de solidarité, le ministre a cherché à rassurer les élus. Il a martelé la "disponibilité" du gouvernement pour les "accompagner dans les efforts" qu'ils ont consentis et leur a affirmé sa "grande gratitude".
L'enveloppe de 1.000 euros vise à ce que l'accueil des réfugiés "n'occasionne pas de charges supplémentaires aux communautés locales", a précisé M. Cazeneuve.
Il a également annoncé des "aides complémentaires à destination des propriétaires publics et privés" qui mobiliseront des locaux d'accueil, à hauteur de "1.000 euros par logement concerné".
Enfin, un "fonds de soutien au financement de l'investissement" pourra être mobilisé pour les opérations lourdes de création de locaux d'hébergement ou de logements.
A l'issue de la réunion, le Premier ministre s'est engagé à créer de nouvelles places d'hébergement, dont le nombre précis doit être annoncé mercredi lors d'un débat à l'Assemblée nationale consacré aux migrants. "De nouvelles places d'hébergement seront financées. Nous serons au rendez-vous", a annoncé Manuel Valls, alors que le dispositif existant de 25.000 places environ en Centre d'accueil des demandeurs d'asile (Cada) reste insuffisant.
Le Premier ministre a toutefois voulu répondre à des "inquiétudes" sur la façon dont vont être accueillis les réfugiés en France, en promettant notamment que les demandeurs d'asile déboutés seraient reconduits à la frontière.
Voir l'interview de Miguel Leroy, maire d'Auvillers-les-Forges, dans le JT 19-20 du samedi 12 septembre 2015