Affaire Grégory : Vers une mise en examen du couple Jacob au parquet de Dijon

Deux proches du petit Grégory, son grand-oncle et sa grande-tante  déférés au parquet de Dijon seront peut-être mis en examen ce vendredi. Un spectaculaire rebondissement dans cette enquête, presque 33 ans après la mort du garçonnet. 

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L'une des plus grandes énigmes criminelles française est peut-être sur le point d'être résolue. Grâce aux nouveaux outils d'investigation, la justice pense enfin progresser, 32 ans après le meurtre du petit Grégory.

Le parquet de Dijon requiert la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grande-tante de Grégory déférés ce matin d'après nos informations ce vendredi.

Quant à la belle-soeur du père de Grégory, Ginette Villemin, elle a été relâchée jeudi 15 juin après sa garde à vue débutée en même temps que le couple septuagénaire mercredi.

Un spectaculaire rebondissement dans cette affaire, trois décennies après la découverte du corps du petit Grégory retrouvé ligoté dans les eaux de la Vologne, le 16 octobre 1984.

Entre mutisme et ignorance


D'après l'AFP, Jacqueline Jacob, 85 ans, est restée mutique durant sa garde à vue tandis que son mari Marcel Jacob s'est contenté d'affirmer qu'il ne se rappelait rien, face aux gendarmes qui tentaient de percer le mystère de la mort du petit garçon de quatre ans.

Le grand-oncle de Grégory était très proche de Bernard Laroche, le premier suspect abattu par le père de Grégory peu après sa sortie de prison. 

C'est donc le "clan Laroche" qui se retrouve de nouveau au centre de l'enquête, relancée par l'analyse graphologique des lettres de menaces et autres courriers anonymes qui foisonnent dans le dossier, à défaut d'analyses ADN probantes.

"Je ne suis pas venu aujourd'hui vous dire que l'affaire était résolue" et "je
ne sais pas qui est l'auteur"

du crime, a admis jeudi Jean-Jacques Bosc, procureur général de Dijon, devant la presse jeudi 15 juin 2017.
 

Ce que disent les expertises des courriers anonymes :


  • La grande-tante de Grégory serait un des corbeaux
Selon une source proche du dossier, des documents écrits par Jacqueline Jacob, la grande-tante du petit garçon, "ont été retrouvés en perquisition" à des fins de comparaison. Si les expertises n'ont pas permis d'en identifier l'auteur :

"On peut cependant observer une similitude importante des termes"

utilisés dans ce document avec la lettre de 1983, a relevé le procureur général.

  • La grand-mère de Grégory aurait écrit une lettre anonyme de menace au juge Simon
Monique Villemin, entendue mercredi comme témoin à son domicile dans les Vosges, serait quant à elle l'auteur d'une lettre de menaces datant de 1989, adressée au juge Maurice Simon, alors chargé de l'instruction et décédé depuis.

"Jean-Marie Villemin a été médusé d'entendre le nom de sa propre mère", 

s'après l'avocate du couple Villemin, Marie-Christine Chastant-Morand, jeudi sur BFMTV, Elle ajoute que c'était un élément "douloureux" pour lui.

Ce rebondissement leur laisse espérer que l'affaire avance en appelant toutefois à rester prudent.



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