Alsace : deux influenceuses prônent l'acceptation de soi pour être bien dans son corps et dans sa tête

Elina Rose et Inès ont commencé il y a un an à poster des photos et vidéos sur Instagram et Tik Tok. Les deux influenceuses cumulent désormais plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’abonnés. Elles dénoncent les pressions sociales et aident leurs abonnés à accepter leur corps.

Elina Rose, 31 ans, vit à Strasbourg. Inès, 22 ans, vit à Mulhouse. Leur point commun ? Poster des photos et vidéos sur les réseaux sociaux comme Instagram et Tik Tok pour aider leurs abonnés à accepter leurs corps et leurs choix de vie. Elles s'inscrivent dans le mouvement "body positive" qui consiste à prôner l'acceptation de son corps au-delà des critères de beauté socialement acceptés. 

Le 20 août 2020, Elina Rose fête ses 30 ans et c'est là qu'elle a un déclic. "J'ai fait une pancarte vite fait à mon anniversaire parce que je sentais une pression sociale à être ce que je suis, célibataire, sans enfants et pas propriétaire d'un logement. Je ne pensais pas que ça allait avoir une telle répercussion. Quand on a commencé à reposter mes photos, je me suis sentie moins seule." La jeune femme cumule aujourd'hui 42.000 abonnés sur Instagram. 

"30 ans, toujours pas d'enfants, toujours pas mariée, toujours pas proprio mais tout va bien"

"J'avais déjà un compte Instagram avant où je postais des contenus un peu lifestyle, sur ce que je mange, mes voyages etc. C'était vide de sens et je me suis rendue compte qu'il y avait un manque de communication sur l'acceptation de soi sur les réseaux sociaux." Elle commence alors à poster des photos d'elle qui s'affiche avec un message positif. "Je veux que les gens assument leurs choix. On n’est pas obligé de rentrer dans un moule. Les filles, faites ce que vous voulez !"

Tous les lundis, vendredis et dimanches, Elina Rose publie un post. Elle s'inspire de son quotidien pour choisir le message qui accompagne la photo. "Quand je vois des situations qui ne sont pas normales pour moi, je prends des notes sur mon téléphone. Par exemple l'autre jour, j'ai vu une fille qui prenait la pose dans la rue pour se prendre en photo et elle a rentré le ventre. Et ça, ça n'allait pas, donc j'ai fait un post sur le sujet." 

C'est un travail de longue haleine puisque chaque photo est travaillée par l'influenceuse qui y consacre du temps, en plus de son activité de professeur de marketing d'influence et de gérante d'entreprise. "Je ne retouche que les couleurs et la lumière, pas mon corps. Au contraire, je veux qu'on voit le plus possible toutes les choses perçues comme des défauts, les vergetures, les boutons etc", raconte la jeune femme. 

Les textes aussi, sont relus par plusieurs personnes avant d'être publiés. "Ma sœur de 50 ans, ma nièce de 16 ans et mes parents de 70 et 81 ans me donnent leur avis. Cela me permet de communiquer avec un très large public et d'être sûre que le message passe auprès de tous."

Des posts travaillés 

À Mulhouse, Inès aussi porte une attention particulière à chaque publication. Elle poste une photo par jour sur Instagram du lundi au vendredi. "Généralement les photos sont très travaillées. En tout, pour le shooting et la retouche, on est sur cinq heures de travail", raconte la jeune femme. Elle s'affiche aux yeux de ses 28.300 abonnés avec des messages pour les aider à décomplexer. "Au début je pensais que seules les filles rondes avaient des complexes mais en fait, ce sont toutes les femmes."

A la différence d'Elina Rose, ses messages sont directement diffusés en légende des posts. "Dès qu'il y a un sujet qui m'inspire, je fais des recherches sur Internet pour trouver une citation qui me parle. Je l'écris, ensuite je détaille ma pensée. Au final ça me prend environ une heure pour trouver la citation et écrire le texte." 

Sur Tik Tok, ils sont plus de 395.000 a la suivre et le message reste identique. "Même si les vidéos se font rapidement et un peu au feeling", ajoute l'influenceuse qui vit de ses publications sur ces deux réseaux sociaux. Elle est auto-entrepreneuse et gagne sa vie grâce aux partenariats. "Je collabore avec des marques de vêtements, de produits de beauté. La rémunération par post peut aller de 10 à plusieurs centaines d'euros." 

Pour Inès et Elina Rose, les réseaux sociaux sont comme une thérapie. "Au début, j'étais complexée par mon ventre, mes cuisses, mon double menton. Aujourd'hui je peux dire avec fierté que je n'ai plus aucun complexe. Je me suis rendue compte que ce n'est pas le regard des autres qui va m'empêcher de vivre ma vie", confie Inès. 

Les deux instagrameuses reçoivent des messages de remerciement à longueurs de journées."Mes publications apportent de la sérénité à mes abonnés. Ils me disent merci pour ce que tu fais, tes messages me motivent. Par exemple l'autre jour, une femme est venue me dire qu'elle avait un enfant de quatre ans et qu'elle regrette d'être mère. Il y a toujours cette injonction qu'on doit être belle quand on est enceinte, alors qu'il y a pleins de femmes qui viennent me voir pour me dire qu'elles n'aimaient pas leur ventre quand elles portaient un enfant", détaille Elina Rose. 

Et la communauté des deux influenceuses n'a cessé de grandir au cours de l'année. Elina Rose a commencé avec 7000 abonnés sur Instagram. Quant à Inès, elle n'était suivie que par ses proches. Aujourd'hui elle compte développer une boutique en ligne pour vendre des produits liés à l'ésotérisme, l'une de ses passions. 

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