Rund Um. En Alsace, une dizaine de structures proposent des vols en montgolfière. Toutes connaissent un énorme succès, au point que les délais d'attente explosent. Il faut dire que l'expérience est féérique. Embarquement avec Emmanuel Velsch, devenu pilote sur le tard.

Avec le retour des beaux jours printaniers, Emmanuel Velsch peut à nouveau faire voler régulièrement sa montgolfière jaune et verte. Une bonne nouvelle pour le pilote et ses clients. Car la pandémie en 2020 (les ballons ont dû rester au sol ou au mieux limiter leurs sorties) puis la mauvaise météo en 2021 avaient freiné l'activité. 

Comme pour la dizaine d'autres associations ou entreprises installées en Alsace, la liste d'attente est donc longue. Elles s'élèveraient pour certaines à plusieurs mois, voire années. 

C'est ce qui fait le charme de la montgolfière. Elle impose des conditions parfaites : un sol suffisamment sec pour qu'elle ne s'embourbe pas à l'atterrissage et pas ou peu de vent. "J'ai constamment les yeux rivés sur l'ordinateur pour pouvoir appeler des clients dès qu'il y a une fenêtre de tir", explique Emmanuel Velsch, qui a créé l'association "Montgolfière du pays de la Zorn" en 2015.

Parfois, le rendez-vous doit être reporté à plusieurs reprises lorsque les prévisions se dégradent. Le pilote peut même décider de ne pas voler quelques minutes avant de s'élancer. Une question de bon sens et de sécurité.

Décoller pour le lever du soleil

Ce matin-là, Emmanuel Velsch avait convoqué ses passagers à 5h30. Une première expérience pour Nicole et Dominique Bertrand. Mais avant le réconfort, quelques efforts : ils doivent aider à préparer le ballon. Plusieurs bénévoles de l'association sont également présents. Comme à chaque sortie, toute une équipe doit être mobilisée pour monter la montgolfière et la réceptionner à l'atterrissage. 

Vers 6h15, c'est l'heure du décollage et très vite, les passagers en prennent plein les yeux. Le ciel se colore de rose au lever du soleil. "Voir ces paysages là en bas alors que le jour se lève, c’est impressionnant. J’ai toujours souhaité faire un vol en montgolfière et mon rêve s’est réalisé. Je suis comblé", profite Dominique. Un cadeau de ses collègues pour son départ à la retraite. 

Sa femme Nicole apprécie tout autant, même si elle se crispe légèrement lorsque le ballon atteint les 1000 mètres d'altitude. 

Jouer avec le vent

En l'air, le temps s'arrête. Emmanuel Velsch, lui, est concentré. "Le vent varie selon les couches atmosphériques. Il faut s’engouffrer dans l’une ou l’autre", commente ce salarié d'une imprimerie, qui a décidé de devenir pilote sur un coup de tête, un matin au réveil, pour s'aérer l'esprit. 

"Là, la vitesse vient de baisser de 15 km/h car nous sommes descendus de 50 mètres. Si on remonte de 50 mètres, on sent à nouveau le vent et la vitesse repasse à 30 km/h. Je dois jouer avec ces différentes couches atmosphériques pour me diriger à peu près là où je souhaite me rendre."

Après plus de 500 vols, il dit prendre toujours le même plaisir car chacun est unique. Les paysages ne sont jamais vraiment les mêmes. Au menu des réjouissances ce jour-là : les étendues jaunes de colza en fleurs, les arbres qui reprennent vie, le balai des cigognes dans le ciel et des chevreuils au sol. 

Une "expérience de rêve" d'une heure pour les passagers, facturée 230 euros par personne. 

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