La météo pluvieuse de ces derniers mois a retardé notre plaisir mais rassurez-vous, elles arrivent! La récolte des mirabelles débute ce mercredi 11 août dans le centre Alsace. Après une excellente saison en 2020, les producteurs s'attendent encore une fois à une belle moisson cet été.
Ils sont dans les starting-blocks. Si la Lorraine demeure le première région productrice mondiale, les agriculteurs alsaciens ne sont pas en reste. Dans le centre de la région, ils lancent à partir de ce mercredi 11 août la récolte de celle qu'on surnomme le "fruit bonbon". En 2020, cette dernière avait débuté fin juillet. Cet été, avec la météo capricieuse et les précipitations record, il aura donc fallu prendre son mal en patience.
Il faut aussi être vigilant car plus il y a d'eau, plus des micro-fissures peuvent se former.
"En réalité, on est plutôt dans les standards habituels, ceux d'il y a 10-15 ans, explique Frédéric Barth, producteur à Benwihr. Avec les sécheresses de ces dernières années, les récoltes avaient tendance à être plus précoces." Ce retour à un calendrier plus classique et l'abondance de pluie ont-ils des conséquences sur la qualité du fruit? "Le fleurissement est plus tardif. Il faut aussi être vigilant car plus il y a d'eau, plus des micro-fissures peuvent se former. Et cela peut entraîner le pourrissement de la mirabelle. Pour l'instant, à quelques exceptions près, ça tient."
Confiture, tarte et... eau-de-vie
Et en plus de la qualité, la quantité ne risque pas non plus de faire défaut. Le producteur pourra compter sur une équipe d'une douzaine de personnes pour les récolter. "Des habitués, des gens de la famille et des amis essentiellement. Il y a toujours une bonne ambiance", précise-t-il. Et pendant environ 10 jours, durée estimée de la récolte, ils ne seront pas de trop, puisque la cueillette promet d'être excellente, après un millésime 2020 "exceptionnel". "On était sur une centaine de tonnes l'an dernier. Là, on tournera autour de 70-80 tonnes, ce qui reste très bien. C'est rare de connaitre deux bonnes années de suite", analyse Frédéric Barth.
Une bonne partie des mirabelles seront transformées en confiture ou placées en bocaux, dans les ateliers de l'entreprise Beyer à Pfastatt, près de Mulhouse. N'oubliez pas non qu'il s'agit-là d'un fruit très éclectique, que l'on déguster frais, sur une tarte et pour les amateurs... en eau-de-vie (avec modération bien entendu).