PORTRAIT - JO de Pyeongchang : le bobsleigh à deux sera piloté par l'Alsacien Romain Heinrich

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Venu au bobsleigh presque par hasard il y a 7 ans, l'Alsacien Romain Heinrich avait participé aux JO de Sotchi comme pousseur. En 4 ans, il a réussi un 2e exploit : acquérir la finesse et l'intelligence du pilotage. En Corée, il aura donc entre ses mains la destinée du bobsleigh à deux français.

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Il aura fallu aller jusqu'en Allemagne, le pays où le bobsleigh est roi, pour rencontrer Romain Heinrich. A Köenigssee précisément, où a lieu la dernière étape de la Coupe du monde avant le départ pour la Corée. Ce 18 janvier, Romain Heinrich apprenait qu'il était sélectionné pour ses 2e Jeux. Une grande fierté, forcément, pour celui qui a débuté ce sport seulement 7 ans auparavant.  


Son parcours  est plutôt cocasse. Car cet athlète est d'abord lanceur de poids, plusieurs fois champion de France. Le bobsleigh, il s'y est essayé par hasard. Il est grand et fort, alors pousser un bobsleigh sur quelques secondes, déterminantes pour le propulser sur la piste, puis se faire le plus léger possible à l'arrière d'un bolide lancé à plus de 140 km/h, pourquoi pas. La discipline lui a plu, il s'y est montré plutôt doué, et le voilà embarqué en équipe de France, objectif Sotchi 2014. Une première étape vers Pyeongchang, où il passera de pousseur à pilote. Un défi.


Sa vie

Romain Heinrich est né le 30 janvier 1990 à Colmar et a passé son enfance à Kaysersberg. Un temps étudiant au lycée Kléber de Strasbourg, il poursuit ses études d'ingénieur à Grenoble. Lui qui parcourt chaque été les stades d'athlétisme pour lancer le poids (il a encore fini 5e des championnats de France l'été dernier) s'essaye au bobsleigh avec des copains grenoblois. "Un jour, ils m'ont appelé pour que je fasse un essai, se souvient-il. Je faisais justement du ski à La Plagne quand j'ai eu l'appel, le lendemain, j'ai pu faire une descente sur la piste olympique." Une piste qui deviendra sa base d'entraînement, puisqu'il n'y en a qu'une en France. Il se prend de passion pour ce sport "qui procure des sensations physiques extraordinaires. La force centrifuge est incroyable, l'adrénaline monte forcément."


Son oeuvre

Pour ses premiers Jeux olympiques, en Russie, il participe à l'épreuve de bobsleigh à 4, il finit 17e. Puis à celle du bob à 2, avec une 20e place. Pas tout à fait satisfaisant pour ce perfectionniste, qui se lance un nouveau défi : devenir pilote. Et trouver de nouvelles sensations. "C'est plus complet, après l'effort physique de la poussée, qui ne dure que 5 secondes, démarre l'effort mental. Il faut être très concentré, et développer sa capacité de prise de décision très rapide : dès qu'on sort d'un virage, il faut décider comment aborder le suivant, s'adapter en permanence."


Il espère aussi, à 27 ans, devenir plus performant et enfin décrocher des médailles. "A Sotchi, nous étions un peu limités par les qualités physiques de notre pilote. Alors j'ai décidé de m'y lancer. C'est un nouveau challenge qui demande beaucoup d'efforts, c'est un long processus. J'ai travaillé d'arrache-pieds pour y parvenir, pour être performant sur toutes les pistes du monde." 

Une quinzaine au total, qu'il a peu à peu apprivoisées au fil de sa seule saison complète en Coupe du monde. Suffisante pour se qualifier pour les JO. "Romain est très physique, il a aussi un excellent feeling avec la piste, détaille son entraîneur, Bruno Mingeon, ancien pilote, médaillé de bronze aux JO de Nagano, en 1998. C'est facile de travailler avec lui, de le corriger, parce qu'il analyse parfaitement ses descentes."


Ses ambitions

L'objectif affirmé de la fédération française des sports de glace pour ces Jeux coréens est de placer tous ses équipages dans le top 10. "Une fois dans le top 10, il peut y avoir de bonnes surprises", sourit le pilote alsacien. Pour être performant, il lui faudra cependant apprivoiser la piste, une de plus. Il ne la connaît pas, puisqu'elle a été construite pour l'évènement. Une seule Coupe du monde y a été organisée, l'hiver dernier, et il n'y était pas. "Je compte sur ma capacité à apprendre et à me perfectionner au fur et à mesure des descentes. On dit que cette piste offre des vitesses élevées, avec des virages à double pression, comme des vagues, qu'il faut savoir négocier. Un peu comme à La Plagne..."

Une piste avec laquelle le pilote a rendez-vous les 18 et 19 février, pour les deux manches programmées à Pyeonchang.


Pour suivre Romain Heinrich en Corée

Rendez-vous le dimanche du 18 février, à partir de 12h05 (heure française) pour les manches 1 et 2 de l'épreuve de bob à 2, et le lendemain pour les manches 3 et 4. 
Les épreuves olympiques seront diffusées à partir du 9 février sur les chaînes du groupe France Télévisions.
Le site officiel des Jeux de Peyongchang, c'est ici, avec un calendrier des épreuves ici.

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