Beaucoup d'enfants ne peuvent pas partir en vacances. Parce que parents isolés ou dans une période de précarité. Caritas Alsace lance en février un appel aux familles pour accueillir bénévolement durant les vacances un de ses enfants. Une action reconduite chaque année depuis plus de 70 ans.
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Noah a 6 ans. Il a passé deux semaines l'été dernier en vacances dans la famille Nippert. Une chouette expérience pour tous, à tel point que Noah, qui vient de Roubaix dans le nord, est de retour pour une semaine ces vacances de février. Un cinéma, une sortie, des petites choses toutes simples qui sortent le petit garçon de son quotidien, lui qui ne part pas en vacances avec sa famille. "Il a montré une capacité d'adaptation incroyable, raconte Mélodie Nippert, la maman de la famille d'accueil. Il est très souriant, toujours la banane. Finalement le plus dur ça a été de le quitter au bout des deux semaines l'été dernier". Pourquoi la famille s'est-elle lancée dans une telle aventure? "Je crois qu'on avait envie avec mon mari, de montrer de manière concrète à nos deux enfants de 6 et 3 ans les valeurs qu'on défend, à savoir, le partage, la solidarité, l'hospitalité", explique Mélodie.
Caritas lance un appel
Une aventure rendue possible grâce à l'opération "Accueil familial de vacances" organisée chaque année par
Caritas Alsace. L'association lance un appel à destination des familles qui le peuvent, qui le souhaitent, pour accueillir un ou plusieurs enfants durant les vacances d'été. Une opération qui existe depuis plus de 70 ans, mise en place par Jean Rodin, le fondateur du
Secours Catholique. Et destinée à l'origine aux enfants traumatisés par la guerre.
"Ils revenaient requinqués, c'est ça que Jean Rodin disait, rapporte Gabrielle Pilliat, animatrice pour Caritas Alsace.
Aujourd'hui une cinquantaine d'enfants bénéficient de cette action mais on manque de famille."
Un enrichissement réciproque
Alors, l'association lance une opération de communication pour recruter.
"Il faut bien prendre conscience que c'est un enrichissement réciproque. Pour l'enfant évidemment qui va s'évader de son quotidien, pour sa famille qui va souffler un peu mais aussi pour la famille d'accueil. Et attention, il n'est pas question d'organiser des trucs de fou. Il faut rester dans le cadre habituel, que les règles appliquées soient les mêmes, bref un environnement familial stable. Il faut savoir qu'un tiers des familles bénéficiaires sont monoparentales."
Un partenariat avec Roubaix
Des familles en grande précarité, suivies par Caritas toute l'année. Côté famille d'accueil, il est demandé soit d'avoir des enfants soit de prendre au moins deux enfants, pour qu'il ou elle ne soit pas seul avec des adultes. Des enfants qui viennent d'Alsace, des Vosges mais aussi des Hauts-de-France puisqu'un partenariat d'échanges s'est noué avec la ville de Roubaix.