Après une première réunion organisée mardi 9 juillet, les députés des Républicains se réunissent une nouvelle fois ce mercredi pour décider du cap à suivre post-législatives. La question d'une éventuelle coalition avec le groupe "Ensemble !" sera notamment abordée.
Quel futur pour Les Républicains ? Si le parti a plutôt bien résisté au second tour des législatives, avec une quarantaine de députés élus, son avenir semble rempli d'incertitudes. Après la victoire du Nouveau Front populaire, l'option d'une coalition avec le parti présidentiel trotte dans l'esprit de nombreux députés de droite.
Bien que séduisante, l'idée est "pour le moment prématurée" assure Patrick Hetzel, député LR de la 7ᵉ circonscription du Bas-Rhin. L'Alsacien se réunit ce mercredi 10 juillet avec l'ensemble des élus du groupe pour trancher la question. "Ce que nous proposons, c'est de travailler un pacte législatif", explique-t-il.
Ce "pacte" en question réunirait les grandes lignes du projet des Républicains. Mais un rapprochement avec "Ensemble !" n'est pas à exclure et son annonce pourrait intervenir prochainement. "On a parfaitement conscience qu’il faut qu’on ait une ligne qui soit claire à un moment donné, il faut donc qu’on en discute assez rapidement", glisse Patrick Hetzel.
Un changement de nom du groupe envisagé
Le rapprochement d'un certain nombre d'élus LR, dont le président Éric Ciotti, avec le Rassemblement national, pose la question de l'avenir du nom "Les Républicains". D'après Patrick Hetzel, renommer le groupe politique est un sujet à part entière. Il devrait être abordé sous peu par les députés et les sénateurs LR.
Se pose enfin la question de l'incarnation du parti. Bien que toujours président des Républicains, Éric Ciotti, n'est plus considéré comme tel par ses députés depuis son alliance avec le RN. Les élus se sont montrés unanimes sur la situation de l'ex-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, lors d'une réunion organisée mardi 9 juillet. "Pour nous, c'est vraiment une ligne rouge, assure Patrick Hetzel. Ça nous a tous beaucoup marqués. On considère que c’était quelque chose de totalement préjudiciable pour nous, mais aussi vis-à-vis de nos électeurs."
L'élection d'un nouveau président pour la formation politique de droite pourrait intervenir dès ce mercredi, selon le député alsacien. Il assure toutefois que son parti "se laissera le temps nécessaire" si besoin.